qui doit financer l’enseignement privé en breton ? Le maire d’une petite ville est obligé de contribuer

qui doit financer l’enseignement privé en breton ? Le maire d’une petite ville est obligé de contribuer
qui doit financer l’enseignement privé en breton ? Le maire d’une petite ville est obligé de contribuer

Le réseau éducatif privé breton skol Diwan est confronté à d’importants déficits financiers. Pour la soutenir, la région Bretagne vient de débloquer 200 000 euros, tandis que le préfet du Finistère vient d’ordonner aux maires des communes du département de prendre en charge les frais de scolarité des étudiants qui résident sur leur territoire, mais sont inscrits dans celui du écoles proposant une formation bilingue français-breton, ou simplement en breton, issues des communes voisines. Pour rappel, cette participation au financement de l’enseignement des langues régionales a été rendue obligatoire par la loi Molac, en 2021. La mesure n’est cependant pas du goût de certains élus, et notamment de Stéphane Hervoir, maire de Pencran (Finistère), commune de 2 000 habitants adossée à Landerneau, commune où se situe le siège du réseau Diwan et qui est l’un des bastions de l’apprentissage breton.

« Nous avons une école publique de 200 élèves à Pencran, explique le maire, qui est également enseignant, mais il n’y a pas de demande ni de besoin particulier pour ouvrir une classe bilingue. Pour le moment, notre commune participe aux frais de scolarité de ses élèves inscrits dans des cursus bilingues dans les écoles publiques, notamment à Landerneau et La Roche-Maurice. Chose pour laquelle il y a des accords préalables en début d’année… mais qui n’existent pas avec le secteur privé (dont le réseau Diwan, NDLR), qui nous demandent généralement, en fin d’année, une demande de paiement au profit des écoles concernées, au prorata des élèves inscrits. »

Stéphane Hervoir réfute clairement être opposé au réseau Skol Diwan, « bien au contraire ». « Je trouve aussi la loi Molac très intéressante, mais je veux aussi qu’on comprenne que pour une petite ville comme la nôtre, surtout à côté d’une ville comme Landerneau, financer la scolarité de 15-16 étudiants qui vivent ici mais étudient dans un établissement privé bilingue une classe à deux pas, dans des villes qui en ont les moyens, c’est très compliqué», insiste-t-il. L’élu estime le coût annuel de l’ensemble de ces cours à 20 000 euros pour les caisses de Pencran.

« Et là, poursuit-il, on vient de le voir au conseil municipal, la préfecture nous impose de toute façon de financer l’enseignement privé et pas forcément d’autres classes publiques bilingues. Il existe une méthode pour réviser, à mon avis. » Plus le choix donc, Pencran, comme les autres communes du Finistère, devront payer pour leurs enfants scolarisés à Diwan. « Je suis prêt à payer, conclut Stéphane Hervoir, mais l’école Diwan a aussi le droit de nous adresser une demande officielle pour les enfants concernés avant le 31 décembre afin qu’on puisse l’inscrire au budget. Pour un enfant en maternelle par exemple, on sait déjà qu’il faudra débourser 1 400 euros par enfant… Je vous laisse faire le calcul. »

 
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