Pleins feux à Paris sur les premières années de Jackson Pollock

Pleins feux à Paris sur les premières années de Jackson Pollock
Pleins feux à Paris sur les premières années de Jackson Pollock

P.première exposition en depuis 2008 sur ce représentant de l’expressionnisme abstrait et du triomphe de l’art américain au tournant de la Seconde Guerre mondiale, l’exposition du musée Picasso-Paris présente « une centaine d’œuvres dont une quarantaine de tableaux majeurs, dont la grande majorité vient des Etats-Unis » et notamment du MoMA de New York, selon Joanne Snrech, commissaire de l’exposition. Titré «Jackson Pollock, les premières années (1934-1947)»elle revient sur les débuts de la carrière de l’artiste, marqués par l’influence du régionalisme – un art proche des territoires éloignés des grandes villes, de Picasso et des muralistes mexicains, jusqu’à ses premières « drippings » ou projections de peinture qui révolutionnèrent la manière de peindre. peinture.

Grand frère

« Picasso comptait beaucoup pour Pollock et pour toute une génération d’artistes. Ils ne se sont jamais rencontrés mais le frère aîné de Jackson Pollock, Charles (également peintre, ndlr), lui envoie des revues dans lesquelles l’œuvre de Picasso est reproduite. Il sera le premier intermédiaire entre l’art moderne et son petit frère à qui il donnera en quelque sorte un pied à terre. »selon le commissaire. C’est une exposition de 1939 intitulée « Picasso : 40 ans de son art » au MoMA, qui héberge ensuite « Guernica »qui semble avoir eu “l’impact le plus fort” sur le travail de Pollock, souligne Mme Snrech. La première partie de l’exposition présente des dessins et des peintures de Jackson Pollock, reprenant le motif du masque ou du taureau, dont le mimétisme avec ceux de Picasso est troublant. Une série de dessins réalisés par l’artiste américain, atteint de trouble bipolaire et alcoolique, destinés à son psychanalyste comme support thérapeutique, constituent un autre témoignage étonnant de l’influence du maître espagnol. Né en 1912 dans le Wyoming, un État rural de l’ouest des États-Unis, Jackson Pollock était l’un des cinq frères issus d’une famille modeste. “très politisé”, selon le commissaire. Il arrive à New York en 1930 et découvre un bouillonnant creuset artistique qui lancera sa carrière après une formation académique à l’Art Student League où son professeur, Thomas Hart Benton, l’inspire vers la peinture rythmée.

Muralistes mexicains

Charles et Jackson voyageront également ensemble aux États-Unis pour observer les grands cycles de fresques des muralistes mexicains : Diego Rivera, David Alfaro Siqueiros et José Clemente Orozco. Tous bénéficient au début des années 1930 de nombreuses commandes en provenance des États-Unis où ils séjournent, organisant parfois des ateliers, comme Siqueiros avec qui Pollock travaillera au printemps 1936. En janvier 1941, une autre exposition du MoMA consacrée aux arts amérindiens sera également influence Jackson Pollock : plus d’un millier d’œuvres et d’objets y sont présentés, des démonstrations de peinture sur sable sont réalisées par des artistes Navajo et un gigantesque totem sculpté est érigé à l’extérieur. Le peintre commencera à travailler le sol, incluant également des motifs totémiques et chamaniques dans ses œuvres. L’exposition montre également l’influence sur l’artiste de figures européennes exilées aux Etats-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale et notamment celle des surréalistes : l’automatisme, clé pour eux, de la création artistique, sera repris par le peintre dans toutes ses travail. Une salle est dédiée à la rencontre de l’artiste en 1942 avec la collectionneuse et mécène Peggy Guggenheim qui ouvre une galerie à New York où elle expose sa riche collection d’avant-gardes européennes aux côtés d’artistes émergents dont Jackson Pollock, « moment charnière dans sa carrière »selon le commissaire. En 1944, le MoMA achète sa première œuvre, ” Louve “présenté dans l’exposition. Une dernière salle est consacrée à son évolution vers les « drippings », multitude de projections de peinture, qui rappellent souvent la calligraphie et qui l’ont rendu célèbre dans le monde entier.

 
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