il tire en l’air à Libourne, il retourne en prison pour un an

il tire en l’air à Libourne, il retourne en prison pour un an
il tire en l’air à Libourne, il retourne en prison pour un an
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Il semble penaud mais bavard devant le tribunal. Ce Libournais de tout juste 26 ans ne semble avoir d’autre explication à son geste que « ça m’a traversé l’esprit ». Mardi 7 mai, vers 3 heures du matin, les gendarmes ont été appelés par des habitants du quartier Peyronneau-Peyregourde alarmés par des coups de feu. Sur place, les militaires ont retrouvé des douilles usagées de calibre 12, sans constater d’impact sur les murs ou les portes de garage, et ont eux-mêmes entendu des coups de feu. Un système d’intervention est mis en place. Un véhicule est alors repéré, qui accélère alors même que les policiers se signalent clairement. Le suspect n’est pas allé bien loin. Il a percuté un véhicule à l’arrêt et s’est enfui à pied. Il a été arrêté quelques heures plus tard par la police au domicile de sa grand-mère, dans le même quartier.

Devant le tribunal, présenté dans le cadre d’une procédure de comparution immédiate, le jeune homme a dû répondre de mise en danger de la vie d’autrui, détention et transport non autorisés d’armes et de munitions, refus d’obtempérer et conduite sans permis. ” Pour quoi ? » demande simplement le tribunal. L’homme ne répond pas vraiment. Il avait bu, c’était son anniversaire, il a « banalisé son geste ». Bras ? Fusils appartenant au père de sa compagne, qu’il avait récupérés pour son père, qui partait à la chasse avec son cousin.

Balles perdues

Les fusils, selon lui, étaient restés dans le coffre de la voiture, « un simple oubli ». Cartouches ? «Ils étaient avec eux», dit-il, même si son père et sa compagne assurent qu’il n’y en avait pas. Qu’est-ce qui lui a pris de partir à leur recherche en pleine nuit ? Il voulait voir ce que ça faisait.

Pourquoi n’a-t-il pas obéi alors que les gendarmes lui ont ordonné de s’arrêter ? “Je ne les ai pas vus”, assure-t-il, affirmant même avoir eu peur des gens qui le suivaient. « Si j’avais reconnu les gendarmes, je me serais arrêté. Je sais qu’ils ne plaisantent pas sur les refus d’obtempérer. Il est facile d’attraper une balle perdue. » « Une balle perdue ! s’étrangle la présidente Laëtitia Dautel. C’est exactement le risque que vous faites courir aux résidents. » « Non, mais j’ai tiré en l’air… »

Dossier criminel

Face à ce dialogue parfois lunaire, la procureure de la République Loïs Raschel s’est forgée une conviction. Pour lui, le prévenu ne se remet pas vraiment en question. Ce n’est pas son premier refus d’obtempérer, reconnu coupable de faits similaires en 2018, 2019 et à deux reprises en 2020, entre autres mentions à son casier judiciaire. « Il fait ce qu’il veut quand il veut, sans se soucier du danger pour les autres. » Et de rappeler les cas de blessures liées à des « tirs de célébration ». « Les balles finissent toujours par tomber. » Il a requis quatorze mois de prison.

M.e Boukoulou, en retour, a demandé au tribunal la clémence pour son client, évoquant un jeune homme souhaitant s’installer, changer de vie, d’environnement et de fréquentations, en allant travailler dans le sud de la France, dans la ville où habitait sa mère. vies. « Il ne faut pas juger son casier judiciaire mais juger les faits. La justice doit permettre l’inclusion. » Le tribunal a finalement prononcé une peine d’un an de prison avec maintien en détention et une interdiction de possession d’arme pendant cinq ans.

 
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