les précipitations qui arrose le territoire à la loupe

les précipitations qui arrose le territoire à la loupe
les précipitations qui arrose le territoire à la loupe

Il vit entre Saint-Etienne et Montregard. Gérard Staron est spécialiste en météorologie, professeur agrégé et docteur en géographie et président de l’AMRL (association des météorologues entre Rhône et Loire).

L’association dispose d’un réseau d’une quarantaine de postes centrés sur la Loire et le Rhône, mais en compte deux en Haute-Loire, dont un à Montregard.

Ils doivent atteindre les sommets

Après avoir décrypté les différentes conditions pluvieuses et comment se forment les précipitations dans le cadre de la Fête de la Science samedi dernier à Montregard, l’expert a évoqué celles qui atteignent le Haut-Pays du Velay et Montregard.

Pour y arriver, tout le monde doit franchir une barrière montagneuse. Les précipitations venues de l’ouest et du nord-ouest doivent traverser les principaux reliefs du Massif Central, du Sancy, du Cantal, du Haut-Forez et arriver très affaiblies, capables de se déposer à peine quelques millimètres.

Ceux du sud-ouest sont plus capables de pénétrer dans le Haut-Pays du Velay lorsqu’ils prennent un aspect orageux modéré à la fin du printemps et prédominant au milieu de l’été. Quelques grosses tempêtes sont étudiées : 22 juillet 2017, catastrophe du 12 août 1963.

La neige du coucou vient du nord

Les chutes venant du nord ont moins d’humidité et viennent heurter le Pilat mais continuent souvent jusqu’à nous. Cette période prévoit par exemple de la neige coucou du 12 au 14 mai 2018.

Les fortes pluies cévenoles venant du sud sont parfois stoppées ou ralenties dans le Mézenc, mais sont aussi capables de déposer d’importants cumuls de précipitations, à l’image de l’événement climatique de la semaine dernière, des 7 et 8 octobre, qui a apporté 130 mm sur Montregard.

Toutes les grandes crues de la Loire sont liées à ces pluies cévenoles. On évoque notamment celle des 21 et 22 septembre 1980. Ces pluies sont d’autant plus fortes qu’elles se rechargent en humidité sur la Méditerranée aux eaux chaudes et sont poussées vers l’est du Massif Central par les anticyclones derrière les Alpes.

Des précipitations record en 2024 ?

Globalement, précise Gérard Staron, avec de gros contrastes annuels, les précipitations à Montfaucon et ses environs sont les plus fortes à la fin du printemps, surtout en mai avec les pluies du sud-ouest.

A partir de l’étude de la station Montregard, on analyse le bilan hydrique d’une année moyenne (2012-2024), celui d’une année très sèche comme 2022 ou encore celui de 2024 avec des précipitations record. Une très grande variabilité apparaît.

Globalement, les ressources en eau du Haut-Pays du Velay sont très dépendantes des différents types de temps pluvieux.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Beynat (Corrèze) fête la châtaigne ce dimanche 20 octobre
NEXT 10 idées pour fêter Halloween en famille dans le Nord et le Pas-de-Calais