une microalgue inconnue à l’origine des échouages ​​fin août dans le Finistère

une microalgue inconnue à l’origine des échouages ​​fin août dans le Finistère
une microalgue inconnue à l’origine des échouages ​​fin août dans le Finistère

Des centaines d’anguilles de mer échouées sur les plages entre Lorient et Guilvinec : l’arrivée massive des congrès fin août » avait quelque peu refroidi les promeneurs sur la côte du Finistère Sud. In Concarneaudepuis cet été, les scientifiques de l’Ifremer et de la station marine tentent d’expliquer cette mortalité sans précédent. Parmi les sept hypothèses initiales, il n’en reste qu’un : les congres sont morts asphyxiés. Un manque d’oxygène lié, a priori, à la prolifération de microalgues encore méconnues des chercheurs. Un « bloom », une prolifération d’algues, était également apparu au même moment au large de Forêt-Fouesnant.

Inodore et incolore

« Ce que les collègues de l’Ifremer ont observé, c’est que cette microalgue avait la particularité de se retrouver près du fond. L’hypothèse que nous utilisons actuellement est que la dégradation de ces algues a entraîné une baisse du taux d’oxygène dans la couche inférieure.», explique Samuel Iglesias, chercheur à la station marine. Cela expliquerait pourquoi les congres restés au fond de leur trou ont été particulièrement touchés. « On pourrait faire une analogie avec le monoxyde de carbone dans nos maisons. C’est inodore, incolore, on ne s’en rend pas compte. On peut imaginer que les congrès ne s’en sont pas rendu compte non plus», ajoute-t-il.

À l’instar des experts policiers, les chercheurs du Finistère ont mené une véritable enquête. “Comme sur une scène de crime, on arrive après et on va noter les indices et faire des hypothèses puis les écarter au fur et à mesure.“Rejets de chalutiers, épizooties, mortalité post-reproduction : chaque piste a été éliminée jusqu’à arriver à l’hypothèse la plus probable, cette fameuse microalgue, jamais enregistrée jusqu’à présent.”Nous savons déjà qu’il s’agit d’une nouvelle espèce qui n’a pas encore été décrite.», confirme Kenneth Mertens, chercheur à l’Ifremer, l’Institut français de recherche pour l’exploration de la mer, à Concarneau. “Des analyses moléculaires sont en cours pour aller plus loin», précise le scientifique.

Un phénomène qui va s’accentuer ?

Mais ce n’est pas si simple. La nouvelle algue semble résistante à l’analyse : «La particularité de cette espèce est qu’elle est très fragile. Dès qu’on l’isole, il faut faire très attention pour qu’il ne se désintègre pas immédiatement et c’est probablement pour cela qu’il n’a pas été identifié auparavant.», analyse Kenneth Mertens. Les proliférations d’algues sont liées à des apports exceptionnels de nutriments, après une forte pluie par exemple lorsque les sols ont été bien lavés. « Est-ce que cela peut se reproduire ? demande Samuel Iglesias, avant de livrer sa théorie : «D’un point de vue théorique, avec le réchauffement climatique et des apports nutritionnels importants, on peut supposer qu’il s’agit d’un phénomène qui va s’accentuer dans les années à venir, mais cela reste une hypothèse.

 
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