“Le ministère n’a jamais fermé la porte au dialogue”

“Le ministère n’a jamais fermé la porte au dialogue”
“Le ministère n’a jamais fermé la porte au dialogue”

Les troubles dans les facultés de médecine se poursuivent, mais à des degrés divers. A Guelmim, à titre d’illustration, et suite à un dialogue avec les étudiants de la 1ère année initiée par le doyen de la faculté, 36 étudiants sur 97 ont normalement suivi les cours prévus en 2ème semestre et passer leurs examens, nous raconte Aziz Fassouane. De même, ajoute le doyen de la Faculté, ils ont bénéficié d’une session exceptionnelle pour passer les examens du 1est semestre et pratiquement tous ces étudiants ont été admis en 2ème année, dont les cours devaient débuter ce lundi 14 octobre. En revanche, tous les nouveaux étudiants suivent normalement leurs cours depuis le 23 septembre, nous informe notre Source.

Le professeur Fassouane rappelle, en guise de synthèse, que le Maroc a pris sur lui de réformer les études de médecine pour répondre à plusieurs défis liés notamment à la santé publique, à la formation des professionnels de santé et à la qualité des soins. Une réforme, estime notre interlocuteur, qui vise une harmonisation avec les standards internationaux en vue d’assurer une formation de qualité avec une meilleure reconnaissance des diplômes. En effet, nous explique le professeur Fassouane, il s’agit « d’une réponse aux enjeux nationaux de santé publique, tout en cherchant à rendre la formation médicale plus adaptée aux réalités du pays et aux exigences modérées de la profession. « .

Concernant la durée des études, réduite de 7 à 6 ans, question qui a « soulevé des inquiétudes infondées et injustifiées de la part des étudiants quant à la qualité de la formation », le doyen explique qu’elle est « conforme aux normes européennes, qui, de plus, cela permet une meilleure reconnaissance internationale des diplômes et facilite donc les échanges académiques.

Au-delà de la durée des études, la réforme préconisée tend avant tout à améliorer la qualité de la formation, en réorganisant le programme en mettant l’accent sur les compétences pratiques et cliniques, l’utilisation des nouvelles technologies, la simulation médicale et le renforcement des soft-skills, soutient le doyen. Par ailleurs, rappelle-t-il, des réunions de communication ont été organisées avec les étudiants pour expliquer les tenants et les aboutissants de ladite réforme, mais aussi sur les moyens d’améliorer la formation, nonobstant la réduction de la durée de la formation. . Mais leur réaction a été de lancer une grève qui dure depuis plus de 10 mois, « sans se soucier des conséquences négatives que cela aura sur leur carrière ».

Toutefois, afin de sortir de ce blocage, des solutions ont été proposées par les différentes médiations, notamment parlementaires et celle du Médiateur du Royaume. Certes ces médiations n’ont pas abouti, mais « la main reste toujours tendue pour un dialogue sérieux et responsable basé sur la confiance, et les étudiants doivent saisir l’occasion pour assouplir leur position ». D’autant que “tous les mécanismes de suivi des solutions, faisant l’objet du communiqué du ministère de tutelle du 30 septembre, ont été garantis pour garantir le respect des engagements pris”. L’objectif étant, s’en doute, de sauver l’année universitaire. Et les étudiants, qui poursuivent leur processus de protestation, doivent décider rapidement quand la nouvelle année commencera, et « le temps ne joue pas en leur faveur ».

 
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