Le Lausanne Underground Film & Music Festival (LUFF) se tiendra du 16 au 20 octobre dans différents lieux de la capitale vaudoise. Cette 23e édition propose une synthèse des pratiques artistiques expérimentales avec la projection de près de 90 Films ainsi que des performances sonores.
La 23e édition du Lausanne Underground Film & Music Festival (LUFF), qui se tiendra du 16 au 20 octobre, propose 89 projections, dont 49 courts et longs métrages en compétition internationale. Le volet sonore, quant à lui, comprend 22 performances, dont une radio créée spécialement pour l’occasion.
Le festival rendra notamment un hommage posthume à Howard Ziehm, décédé le 26 août. Le réalisateur est le co-créateur de la plus grande parodie érotique de science-fiction de tous les temps, “Flesh Gordon”, sortie il y a exactement cinquante ans. Le film sera projeté dans le cadre du festival, ainsi que sa suite tardive, dans sa version originale entièrement érotique. Au programme également, un documentaire en première mondiale consacré aux secrets de fabrication de « Flesh Gordon » et à la carrière d’Howard Ziehm.
Cinq documentaires en première suisse
Cinq longs métrages documentaires seront également disponibles au LUFF cette année et pour la première fois en Suisse. Dans « Cinégraphies, les femmes de la temps », Céline Ruivo – également membre du jury – tisse un lien féministe et artistique entre trois cinéastes expérimentales new-yorkaises. Autoportrait tendre et intimiste, « Play Dead ! raconte comment le réalisateur Matthew Lancit fait face à son diabète et à sa peur de mourir.
L’ampleur du mythe de l’un des représentants les plus importants de Bollywood, Amitabh Bachchan, est mise en évidence dans « The Real Superstar ». Un portrait truffé d’images d’archives est dédié à « l’une des stars les plus excentriques de la scène alternative de Los Angeles avec « The Life of Sean DeLear ». Enfin, tourné sur pellicule, « Même l’enfer a ses héros » livre une exploration captivante de l’histoire d’un groupe à contre-courant de son époque, la Terre.
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Promouvoir la création collective
Le festival propose également des concerts et des performances, qui créent des ponts entre Musique et cinéma. Avec la volonté des programmateurs musicaux de promouvoir un fonctionnement majoritairement collectif. « Cette année, nous avons voulu mettre en avant non pas la programmation, mais plutôt son fonctionnement, tout ce que les gens ignorent du LUFF. Dans le monde musical actuel, on entend beaucoup parler de burn-out, de personnes qui subissent beaucoup de pression. Nous voulions organiser un festival sans subir toute cette pression», explique Dimitri Meier, co-programmateur musical du festival dans l’émission Musique Matin du 10 octobre.
Et plutôt que le DIY (Do It Yourself) en vogue dans un milieu qui manque souvent de ressources, le festival vise davantage le DIT (Do It Together), avec des opérations « moins hiérarchiques, où on partage beaucoup plus les tâches, ajoute Thibault Walter, également co-programmateur de la section musicale du LUFF. Cela demande de l’organisation, mais cela permet de ne pas être dans une éternelle relation de sacrifice face à la culture. c’était toujours bien de se sacrifier.
Sujet radio : Anne Gillot
Adaptation web : mh
23e Festival de Films & Musiques Underground de Lausanne, Lausanne, du 16 au 20 octobre 2024.
