l’épidémie est « contenue », assure le gouvernement

l’épidémie est « contenue », assure le gouvernement
l’épidémie est « contenue », assure le gouvernement

« Nous avons une épidémie de choléra qui est contenue. Il n’y a pas d’explosion, mais cela ne veut pas dire que cela s’arrêtera du jour au lendemain. »a déclaré le ministre à la presse, en marge d’une visite à l’hôpital universitaire de l’île.

Si “le nombre de cas que nous avons aujourd’hui ne s’est pas stabilisé”l’intervention « des services rapides, coordonnés et proportionnés » a permis de conserver le « situation sous contrôle »il ajouta.

Auparavant, le ministre s’est rendu dans le quartier Kirson de Koungou, où au moins une cinquantaine de cas de choléra ont été déclarés à ce jour et où une fillette de trois ans est décédée mercredi soir.

M. Valletoux a noté que dans les Comores voisines, “L’épidémie a commencé un mois et demi plus tôt mais on compte aujourd’hui des milliers de cas et près d’une centaine de morts.” “On voit qu’à Mayotte, la réponse est adéquate”il a comparé.

Sur place, il s’est entretenu avec les équipes de l’Agence régionale de santé (ARS) chargées de désinfecter les logements dès qu’un cas est suspecté.

« Nous distribuons aussi des antibiotiques aux proches et nous vaccinons le plus possible. La population est très réceptive »explique Olivia Noël, coordinatrice terrain qui fait partie des 29 réservistes venus en renfort sur « contenir l’épidémie » dans cette île française de l’océan Indien.

Estelle Youssouffa, députée Liot de Mayotte, a rappelé que « la population, majoritairement étrangère, n’a pas toujours le téléphone et a souvent peur des autorités » donc « les gens attendent le dernier moment » pour prévenir les secours.

L’élu recommande de relancer la distribution d’eau en bouteille pour limiter les risques de contamination par des eaux insalubres, un des vecteurs de transmission de la maladie avec les aliments contaminés.

Les premiers cas de choléra à Mayotte ont été enregistrés à la mi-mars chez des personnes revenant des Comores voisines, où l’épidémie s’accentue avec 98 décès selon le dernier bilan officiel.

A Mayotte, les premiers cas diagnostiqués chez des patients n’ayant pas quitté l’île sont apparus fin avril.

« Tient dans le temps »

Le choléra, une maladie bactérienne, peut provoquer une diarrhée aiguë et entraîner la mort par déshydratation en un à trois jours.

Depuis la mi-mars, 58 cas de choléra ont été enregistrés par les autorités mahoraises, dont six cas actifs au dernier bilan en date du 6 mai.

Un protocole élaboré en février pour prévenir la propagation de la maladie prévoit la désinfection du domicile du patient, l’identification et le traitement des cas contacts et la vaccination en élargissant progressivement la zone concernée autour du domicile du patient atteint du choléra.

Au CHU de Mayotte, Alimata Gravaillac, chef du service des urgences, a souligné que les kwassas, les bateaux habituellement utilisés par les migrants des Comores voisines pour rejoindre Mayotte, “arriver directement à l’hôpital avec des malades”.

Ces convois, qu’elle appelle « kwassas sanitaires »provoquer un « une pression supplémentaire pour les soignants ».

Les médecins urgentistes, qui ont « 40 patients à soigner » lors de sa prise de service, doit « tenir dans le temps »a-t-elle estimé.

Estelle Youssuffa a souligné que les convois “peut contaminer les autres pendant le trajet”.

Interrogé sur RTL, Benjamin Davido, infectiologue à l’hôpital de Garches (Hauts-de-Seine), a souligné que « pour fermer le robinet, il faudrait, entre guillemets, s’attaquer aussi à ce qui se passe aux Comores ».

L’épidémie actuelle sera “très difficile” a « freinez-le, et nous risquons de nous retrouver avec une augmentation très rapide des cas, peut-être même plusieurs décès supplémentaires qui surviendront »il prévient.

 
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