Des milliers de ménages ont du mal à payer leurs factures d’électricité au Nouveau-Brunswick.

Des milliers de ménages ont du mal à payer leurs factures d’électricité au Nouveau-Brunswick.
Des milliers de ménages ont du mal à payer leurs factures d’électricité au Nouveau-Brunswick.

Selon une étude récente, environ 40 % des municipalités du Nouveau-Brunswick comptent une proportion élevée de ménages qui ont de la difficulté à payer leurs factures d’électricité. Cette statistique est médiocre comparativement à celle des neuf autres provinces canadiennes.

Une zone rurale et isolée, une population plus âgée, un statut socio-économique inférieur ainsi que des logements anciens et inabordables. Ces caractéristiques correspondent à de nombreuses régions du Nouveau-Brunswick.

Il s’agit de variables liées aux communes où une forte proportion d’habitants ont du mal à payer leurs factures d’électricité et qui sont entourées de communautés confrontées au même problème.

Or, 40 % ou 52 % des subdivisions de recensement de la province, selon les méthodes de calcul, sont dans ce cas. Dans les 10 provinces canadiennes, ces statistiques sont respectivement de 15 % et 19 %.

C’est ce qu’indique la professeure au département de géographie de l’Université McGill (à Montréal), Mylène Riva, dans un article publié en août par la revue Energy Policy.

« Les foyers de plus grande précarité énergétique sont principalement observés en Ontario et dans les provinces de l’Atlantique », résume le chercheur.

Elle pense que c’est une conséquence des prix élevés de l’électricité dans ces endroits.

Mme Riva a utilisé deux critères pour définir la précarité énergétique : les dépenses d’électricité supérieures à 10 % des revenus d’une part ; une part des dépenses d’électricité par rapport aux revenus supérieure à deux fois la part médiane du pays en revanche.

Au Nouveau-Brunswick, les endroits où une grande proportion de ménages souffrent de cette situation sont notamment le Madawaska et la région de Bathurst.

En rouge, les subdivisions de recensement où une forte proportion de résidents souffrent de précarité énergétique selon l’indicateur 2M. – Courtoisie.

Prix ​​élevés

« Les résultats de cette étude soutiennent les efforts militants visant à inscrire la précarité énergétique à l’agenda politique », conclut Mme Riva.

Pour lutter contre cette précarité, le professeur plaide en faveur de mesures ciblant les zones où se trouvent les plus grands besoins. Ces initiatives peuvent inclure une aide à l’amélioration de l’isolation et du chauffage des bâtiments, a-t-elle déclaré.

« Outre l’efficacité énergétique des logements, les actions politiques devraient également s’attaquer aux prix de l’énergie », fait valoir Mme Riva. Une augmentation de (ces) tarifs affectera de manière disproportionnée et négative les personnes les plus susceptibles d’être confrontées à la précarité énergétique.

La chercheuse a utilisé les données du recensement de 2016 pour mener son étude. Depuis, les prix d’Énergie NB ont augmenté à plusieurs reprises.

Le dernier exemple date d’avril. La société d’État a pu augmenter ses prix de 13 %. Cette mesure, encore réversible, pourrait ajouter 300 dollars par an à la facture d’un ménage moyen.

«Il y a un grave problème de précarité énergétique au Nouveau-Brunswick», s’inquiète le conférencier du secteur, Alain Chiasson. La hausse des prix affectera de nombreuses personnes dans la province et aggravera cette pauvreté.

Engagements politiques

La Commission de l’énergie et des services publics du Nouveau-Brunswick décide si cette augmentation est justifiée et si une augmentation supplémentaire de 9,25 % peut s’appliquer en 2025.

«La situation ne s’est certainement pas améliorée depuis 2016», commente la coordonnatrice du Front commun pour la justice sociale, Audrey Gagnon.

Elle estime que la précarité énergétique est un problème pour les personnes défavorisées qui tentent de vivre dignement.

«Quelques partis semblent s’impliquer», remarque Mme Gagnon à propos de la campagne électorale provinciale.

Le chef du Parti vert, David Coon, promet la création d’un programme qui verserait en moyenne 300 $ par année aux Néo-Brunswickois à faible revenu pour compenser la hausse des tarifs d’électricité.

La chef du Parti libéral Susan Holt a annoncé que son gouvernement éliminerait la taxe de vente provinciale (TVP) sur les factures d’électricité résidentielles dès son entrée en fonction.

Cette mesure permettrait au Néo-Brunswickois moyen d’économiser environ 192 $ par année, selon elle.

Le NPD promet une réduction de 200 $ sur les factures d’électricité résidentielles.

 
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