Le Luxembourg augmente les prix au-delà des frontières

Le Luxembourg augmente les prix au-delà des frontières
Le Luxembourg augmente les prix au-delà des frontières

En matière de logement, comment le Luxembourg se compare-t-il à ses voisins ? L’Observatoire de l’habitat, un service du ministère du Logement, analyse que les quatre pays de la Grande Région « présentent des dynamiques immobilières distinctes en raison de leurs contextes démographiques, économiques et politiques ». Cela se reflète particulièrement dans les prix dans les zones frontalières.

Les prix des logements sont les plus élevés, notamment « dans la capitale et les communes proches où ils dépassent les 10 000 euros le mètre carré et diminuent progressivement à mesure que l’on s’éloigne de la ville », note le rapport. Par exemple, à Strassen, le prix peut atteindre 10.239 euros le mètre carré, tandis qu’à Echternach le mètre carré tourne autour de 5.529 euros. Cette différence s’explique par la forte demande de logements, alimentée par la croissance démographique et l’afflux de travailleurs frontaliers. Ainsi que l’offre limitée et le coût élevé du foncier.

Encore loin de là, les appartements voient leurs prix dépasser régulièrement les 3 500 euros le mètre carré en contre une moyenne de 1 794€/m² pour les appartements lorrains. En Allemagne, où les prix sont encore un peu moins chers au niveau national, on observe cette même tendance, les communes frontalières enregistrant des prix supérieurs à la moyenne de leurs régions, « comme Palzem et Perl ».

“Malgré une baisse des prix de vente au Luxembourg, le marché immobilier reste sous pression”, indique le rapport. Cela continue de générer des tensions dans les zones frontalières belges, françaises et allemandes, « où de plus en plus de riverains et de nouveaux arrivants sont confrontés à des difficultés d’accès au logement. La demande croissante, alimentée par les travailleurs frontaliers et la proximité du Luxembourg, fait grimper les prix dans ces régions, accentuant les disparités et rendant le logement moins abordable pour les résidents locaux.

Mais le coût du logement ne se limite pas au prix du logement. Elle prend également en compte d’autres facteurs comme l’occupation, le niveau de vie du ménage, et notamment le taux d’effort, un indicateur clé. Il permet de mesurer le poids du logement dans le budget d’un ménage. Ainsi, un taux d’effort élevé peut indiquer une situation de précarité financière et de vulnérabilité pour le ménage.

Locataires : le taux d’effort le plus élevé de Belgique

Au vu de cet indicateur, le classement change complètement. Pour les locataires, la Belgique affiche le taux d’effort le plus élevé (40,4%), plus qu’en France (35,7%), au Luxembourg (35%) et en Allemagne (27,6%). %). Pour la Belgique, cela s’explique par son taux élevé de propriétaires, avec un nombre limité de logements sociaux. Les ménages les plus vulnérables se tournent donc vers le marché locatif face à des loyers plus élevés, est-il détaillé.

L’Allemagne se démarque si l’on regarde cette fois les propriétaires (ayant des prêts). Car seul pays dans lequel le taux d’effort est plus élevé pour les propriétaires. Dans les trois autres pays, “la situation est alarmante, notamment en France et en Belgique où les locataires du marché privé supportent des taux de charges bien supérieurs à ceux des propriétaires bénéficiant de prêts”, souligne le rapport. Ainsi, pour ces derniers, le taux d’effort se situe autour de 30% en Allemagne, 28,7% en France, 28,3% en Belgique. Au Luxembourg, elle est similaire à celle des locataires, autour de 35%.

Le profil démographique des résidents, notamment leur âge, leur situation familiale ou encore leur mode d’occupation du logement, a un impact direct sur le coût du logement et le taux d’effort soutenu. « Les propriétaires sans crédit semblent être les plus âgés dans les quatre pays. A l’inverse, les propriétaires bénéficiant de prêts sont généralement plus jeunes en moyenne (42,6 ans au Luxembourg, 43,9 ans en France et 44,7 ans en Belgique), sauf en Allemagne», mentionne le rapport.

« En 2012 comme en 2022, le Luxembourg, la Belgique et la France ont une proportion élevée de ménages propriétaires, atteignant respectivement 69,9%, 67% et 60,5% en 2022. Au Luxembourg et en Belgique, les propriétaires se répartissent presque à parts égales entre ceux avec et sans prêt. , alors qu’en France, les propriétaires sans prêt sont 1,6 fois plus nombreux que ceux avec un prêt », décrit l’Observatoire de l’habitat.

L’Allemagne se distingue de ses voisins par une proportion de locataires nettement plus élevée, contrairement aux trois autres pays de la Grande Région. Cela est dû à certaines spécificités historiques, selon le rapport « L’Allemagne se distingue également par son important secteur coopératif de logements locatifs ouvriers, dont le cadre juridique a été établi en 1889. Le pays dispose également d’une loi sur la protection des locataires en 1914, mais aussi à ses « politiques axées, entre autres, sur la régulation du marché locatif, le contrôle des loyers et la promotion de la construction de logements abordables ».

Le logement le plus spacieux de Belgique

Selon le rapport, « en comparant la taille des logements à celle des ménages, on constate que les ménages belges occupent en moyenne les logements les plus spacieux, suivis de près par ceux luxembourgeois. Par exemple, en 2022, les propriétaires sans crédit au Luxembourg et en Belgique vivent en moyenne dans des logements de respectivement 5,1 et 4,9 pièces, tandis que leurs homologues allemands disposent en moyenne d’une pièce de moins (4,3 pièces). Lorsque l’on rapporte ces chiffres au nombre de personnes par ménage, l’écart s’atténue quelque peu, mais reste à l’avantage des Luxembourgeois et des Belges.

 
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