Controverse. Pourquoi le bitumage d’une partie de la voie verte de la Véloscenie n’a-t-il pas lieu ?

Controverse. Pourquoi le bitumage d’une partie de la voie verte de la Véloscenie n’a-t-il pas lieu ?
Controverse. Pourquoi le bitumage d’une partie de la voie verte de la Véloscenie n’a-t-il pas lieu ?

Après qu’un tribunal administratif a ordonné la suspension immédiate de son projet de réfection de la voie verte dans le Perche, contesté par des associations environnementales, le Conseil départemental de l’Orne a déposé un recours devant le Conseil d’État.

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Sur la voie verte de la Véloscénie, un itinéraire rural du Perche, le Conseil départemental de l’Orne envisageait bientôt d’aménager et de bitumer 17 kilomètres de piste pour cyclistes et piétons, entre La Mesnière et Mauves-sur-Huisne. Le Ministère entendait réaliser cette étape importante de ce qu’il décrit comme un opération d’entretien des taillis« devant »accroître la sécurité et le confort des usagers de la voie verte« .

Mais un collectif de huit associations de défense de l’environnement ne voit pas les choses de cet oeil. Regroupant les associations Bien vivre dans le Perche, Perche Avenir Environnement et Air du Perche, le collectif dénonce l’impact destructeur du bitume sur l’écosystème local. Il juge en outre «excessif« Les abattages d’arbres ont déjà commencé le long de la voie verte.

Le 1est En octobre, le tribunal administratif de Caen a rendu une décision allant dans le sens de ces revendications, exigeant du Département l’arrêt immédiat du chantier routier qui était sur le point de démarrer, par jugement en référé.

Le Conseil départemental a déposé un recours devant le Conseil d’Etat pour obtenir l’annulation de cette décision. L’audience aura lieu le jeudi 17 octobre. Entre-temps, les engins de chantier arrivés sur place ont dû rebrousser chemin.

La demande de référé a été déposée par le collectif des associations le 27 septembre. En France, les référés sont une procédure d’urgence permettant à un juge de mettre fin à une mesure administrative s’il estime qu’elle peut porter atteinte aux libertés fondamentales.

Les travaux de voirie, quand ils empêchent de vivre »dans un environnement équilibré et respectueux de la santé», peuvent entrer dans cette catégorie. S’agissant d’une mesure d’urgence, la mise en liberté provisoire est toujours une décision temporaire, en attendant que le tribunal se prononce sur le fond de l’affaire dans un jugement ultérieur.

On a compris ce qui allait se passer quand on a vu l’ordre qui modifiait la circulation« en prévision des travaux, déclare Nora Liberalotto, la présidente de Bien vivre dans le Perche. L’association s’est longtemps engagée à s’opposer à ce projet d’aménagement, annoncé en octobre 2023 par le Département.

Après avoir partagé une pétition et une manifestation en juin dernier, le collectif a demandé au préfet de l’Orne de demander une étude environnementale au Département, afin d’en savoir plus sur l’impact de ces travaux sur la biodiversité. En l’absence de réponse de sa part, et alors que les travaux devenaient imminents, seul le tribunal restait, rappelle Nora Liberalotto.

Manque d’étude environnemental

Le collectif a donc fait valoir que l’absence d’étude environnementale faisait craindre un risque pour la biodiversité. La voie verte Véloscénie est située au cœur du Parc Naturel Régional du Perche et à proximité d’une zone Natura 2000, dédiée à protection des habitats et des espèces.

Le département de l’Orne a violé gravement et clairement le droit de vivre dans un environnement sain et équilibré en ne soumettant pas de demande d’examen au cas par cas à l’autorité environnementale.“des travaux prévus, et ce avant de les engager, a tranché le tribunal administratif, donnant raison aux associations.”Cette décision de justice nous rassure sur le bien-fondé de notre action et nous encourage à faire tout est possible pour éviter la destruction de la voie verte», note le collectif dans un communiqué.

Contacté, le Conseil départemental de l’Orne n’avait pas apporté de réponse au moment de la publication de cet article.

 
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