Un casque sauve la vie d’un équipier à Méchins

Le 23 mars 2023, au Chantier maritime des Méchins, un membre de l’équipage de l’Atlantic Vision est heurté et grièvement blessé. Si l’homme n’avait pas porté de casque, le choc qu’il a reçu à la tête aurait pu être mortel, révèle le rapport du Bureau de la sécurité des transports (BST) du Canada publié mardi, qui revient sur les événements.

On a vu l’état du casque et si ce travailleur n’avait pas eu de casque, on n’aurait pas la même discussion aujourd’hui.

Une citation de Philippe Filion, directeur principal des relations publiques et gouvernementales du Groupe Océan

Tout s’est passé rapidement, raconte Amélie Boutour, enquêteuse nautique régionale de la région Centre à BST. Trois ou quatre minutes séparaient un problème mécanique et le moment où la salariée a été heurtée, poursuit-elle.

Le casque de protection a absorbé la majorité du choc, rapporte Amélie Boutour, responsable de l’enquête au BST.

Photo : Bureau de la sécurité des transports du Canada

Problèmes de communication

L’Atlantic Vision, le traversier qui relie Terre-Neuve et la Nouvelle-Écosse, a séjourné l’année dernière au chantier naval du Groupe Océan situé à Méchins pour des travaux en cale sèche.

Lors des procédures de désamarrage, une rupture des communications radio a tout bouleversé.

Une tension inhabituelle s’est créée au niveau de l’amarre avant du bateau, et l’équipage présent sur place ignorait les avertissements émis pour l’empêcher.

Les ouvriers n’ont jamais su que l’amarre avait été larguée. Le message était un peu jeté en l’air via l’un des deux canaux radio, contrairement aux recommandations d’Industrie Canada, et je me suis perdusupports Amélie Boutour.

Et c’est un peu ce que nous avons évoqué. Qu’il est important lors des communications radio, même s’il s’agit parfois de communications informelles, de toujours utiliser le destinataire. Pour s’adresser à qui sera destiné le message radiorappelle le responsable de l’enquête.

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Lors de la mise en cale sèche, l’équipage du navire entrant est à bord et se mélange au personnel du Chantier maritime des Méchins.

Photo : Marine Atlantique

Elle explique que lors d’opérations comme celle-ci, tout le monde est occupé à la tâche et ne fait pas nécessairement attention aux communications sans être clairement interpellé.

Le Groupe Océan, tout comme l’exploitant du bateau, Marine Atlantique SCC, n’a pas attendu les conclusions de l’enquête. BST pour mener une enquête interne et apporter des améliorations, rapporte Philippe Filion, directeur principal des relations publiques et gouvernementales du Groupe Océan. Une formation sur les processus d’amarrage a été dispensée au personnel à cet effet.

L’entreprise prendra quand même connaissance des conclusions de l’enquête, pour éviter ce type d’accident.

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« [Le] BST était très concentré sur tous les aspects de la communication qui avait lieu entre notre client et nous, en particulier sur deux canaux de communication dans deux langues différentes. Ce point a été abordé dans les semaines qui ont suivi l’événement», assure M. Filion.

Photo: Courtesy of Groupe Océan

L’enquêteur s’est entretenu avec la personne blessée et a confirmé qu’il allait mieux. Le Groupe Océan a également mis en place des démarches pour accompagner psychologiquement ses salariés.

Entre 2013 et 2023 au Canada, 20 personnes ont subi des blessures graves, voire mortelles, liées aux opérations d’accostage sur des navires canadiens et étrangers.

Le copilote du traversier des Îles, le Madeleine II, a notamment perdu la vie dans un accident d’amarrage en 2022.

 
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