« Chaque année, il y a de plus en plus d’étudiants, c’est un problème récurrent le manque de places dans l’auditorium. Mais cette fois, c’est plus que d’habitude et l’infrastructure ne change pas. »rapporte Rémy Dulière, responsable de la communication du BEA (bureau des directions étudiantes)
Les auditoriums ne sont pas en mesure d’accueillir tous les étudiants au point que certains ne peuvent pas revenir ou assister aux cours. Cela donne lieu à des scènes où les étudiants sont assis par terre devant la porte ouverte de la salle. “Cela concerne les premières années dans de nombreuses facultés. Mais nous avons aussi des étudiants de 2ème et 3ème années de licence en philosophie, psychologie et sciences sociales qui sont confrontés au même problème.»explains Rémy Dulière. “On est obligé de demander des notes aux autres étudiants, de négocier avec le professeur pour qu’il envoie son cours, etc.”
Alerté, le BEA a dénoncé « cette situation honteuse » sur les réseaux sociaux et réclamé, avec d’autres milieux étudiants, le droit d’étudier sereinement. “Les étudiants inscrits, ayant payé leurs frais de scolarité, doivent pouvoir suivre leur année de la meilleure façon possible. L’Université doit fournir tous les moyens nécessaires à ses étudiants afin qu’ils puissent terminer leurs études dans les meilleures conditions. Cette situation nuit à la réussite des étudiants, à leurs apprentissages et porte atteinte au bon fonctionnement de l’Université.il relaie dans un post.
35% en cinq ans
Du côté de l’ULB, nous sommes bien conscients du problème même si le service Sacha (Service d’aide et de coordination des plannings et des audiences) n’a reçu aucune réclamation pour le moment. “Nous avons constaté une augmentation assez importante du nombre d’étudiants au cours des cinq dernières années. On ne peut que se réjouir de l’attractivité de l’université et de ses enseignements. En cinq ans, nous avons eu une augmentation des inscriptions de 35 % et dans certains secteurs comme la psychologie et l’architecture, cela monte à 75 % et cela est lié à l’arrivée d’étudiants français. L’enjeu de cette attractivité est énorme »indique Valérie Piette, vice-rectrice à l’enseignement et à la qualité.
Retour sur le Campus de l’U Charleroi : nombre d’étudiants en augmentation et offre de formation augmentée
Cette année, la hausse est légère. L’ULB recherche cependant des locaux à Ixelles et en centre-ville. L’auditorium de la rue du Lombard offre une légère respiration à la faculté d’architecture. “Chaque année, c’est un véritable casse-tête. Il y a une tension en début d’année qui disparaît au bout de quelques semaines. Elle revient en janvier pendant les examens. Nous allons peut-être externaliser les évaluations comme le font d’autres universités.comments Valérie Piette. “Le Janson, amphithéâtre classé, sera rénové et il faudra trouver un autre lieu pour les étudiants.”
La distanciation a été envisagée sans être retenue par l’ULB pour répondre à la problématique. Le BEA et l’ULB réclament le refinancement de l’enseignement supérieur.