deux Françaises meurent dans l’incendie d’un immeuble à Montréal

deux Françaises meurent dans l’incendie d’un immeuble à Montréal
deux Françaises meurent dans l’incendie d’un immeuble à Montréal

Le bâtiment accueillait principalement des voyageurs. Un incendie s’est déclaré dans la nuit de jeudi à vendredi à Montréal (Canada), dans le quartier du Vieux-Montréal. L’immeuble, situé à l’intersection des rues Notre-Dame et Bonsecours, abritait une auberge de jeunesse comptant 19 chambres aux étages supérieurs.

L’incendie a été maîtrisé samedi entre 2 heures et 3 heures du matin (heure locale), après plus de seize heures de combats. Une quarantaine de personnes ont été évacuées et près de 120 pompiers ont été mobilisés. Au moins vingt-cinq personnes se trouvaient dans le bâtiment au moment du drame et les recherches se poursuivent pour retrouver d’éventuelles victimes.

Une mère et sa fille de 7 ans

Les autorités ont extrait des décombres les corps de deux victimes. Après 24 heures d’enquête et l’identification des corps, les autorités québécoises ont révélé samedi que les deux personnes décédées étaient françaises, une mère de famille de 43 ans et sa fille de 7 ans. On ne sait pas à ce stade s’il s’agissait de touristes ou de résidents du Québec.

Trois autres personnes ont été blessées, dont une dans un état grave. Un Centre de soutien aux victimes et aux familles a été mis en place et une ligne téléphonique (canadienne) est ouverte au 514 280-1 294 (disponible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7).

L’enquête visant à établir les circonstances de ce drame a été confiée aux enquêteurs des crimes majeurs du Service de police de la ville de Montréal (SPVM) et à ceux de la Section des incendies criminels.

Le système de sécurité en question

Plusieurs questions se posent lors de cet incendie. L’hypothèse d’un acte criminel est envisagée puisque les images des caméras de surveillance montrent un suspect masqué et vêtu de noir s’approchant du bâtiment juste avant l’apparition des flammes. Un engin incendiaire aurait été utilisé.

La sécurité des lieux pose problème puisque certains médias présents dans le bâtiment endommagé ont affirmé que certaines pièces des étages supérieurs n’avaient pas de fenêtres. L’enquête devra notamment déterminer la fiabilité du système incendie, selon les autorités.

Selon Martin Guilbault, chef de division du Service de sécurité incendie de Montréal (SIM) présent en conférence de presse samedi, le bâtiment était entièrement conforme et répondait aux exigences relatives à la sécurité incendie.

Le bâtiment a déjà brûlé en 2023

Le propriétaire de cet immeuble avait déjà vu un immeuble incendié en 2023 qui avait fait 7 morts. Des vérifications des immeubles appartenant à ce propriétaire ont été effectuées, annoncent les autorités.

Lors d’un point de presse vendredi en fin d’après-midi, le maire de Montréal a relevé des similitudes entre cet événement et celui de mars 2023. « Ce qui est similaire, c’est qu’on a le même propriétaire », a précisé le maire.

Le ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel a estimé que cet incendie pourrait faire l’objet d’une enquête publique tout en mentionnant la possibilité de fusionner l’enquête avec celle sur l’incendie mortel de la Place d’Youville survenu en mars 2023.

La police refuse de communiquer à ce stade de l’enquête sur les causes possibles de l’incendie et la recherche d’un ou plusieurs suspects.

 
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