Une association s’inquiète pour les francophones à l’université

Une association s’inquiète pour les francophones à l’université
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La Communauté française de Fribourg estime que le corps enseignant et les instances dirigeantes ont tendance à se germaniser à l’Université de Fribourg, ce qui l’inquiète.

La Communauté française de Fribourg estime que le rôle de l’Université de Fribourg n’est pas de « modifier artificiellement la répartition linguistique des étudiants ».

La Communauté française de Fribourg estime que le rôle de l’Université de Fribourg n’est pas de « modifier artificiellement la répartition linguistique des étudiants ».

Publié le 05/02/2024

Temps de lecture estimé : 2 minutes

La Communauté française de Fribourg (CRPF), qui défend les intérêts des francophones du canton, réagit à l’article sur le nombre record d’étudiants francophones à l’Université de Fribourg (Unifr), récemment publié dans nos colonnes . «L’évolution tend à se rapprocher de la répartition actuelle entre francophones et germanophones dans le canton», se félicite le président de l’association Antoine Geinoz, qui reste néanmoins inquiet.

« Le corps enseignant et les instances dirigeantes ont tendance à se germaniser. L’équipe du recteur comprend trois personnes de culture allemande, dont le recteur, et deux francophones, tandis que trois doyens de faculté sur cinq sont de culture allemande, un seul étant francophone. Professeur émérite de l’Unifr et membre du comité du CRPF, Gilbert Casasus ajoute que « pour respecter l’équilibre des langues, il faut éviter que trop d’enseignants germanophones enseignent à des élèves francophones ».

Les deux hommes se demandent pourquoi aucun candidat de langue maternelle française n’a été élu recteur depuis plus de 25 ans et estiment que le rôle de l’université n’est pas de « modifier artificiellement la répartition linguistique des étudiants », en référence à une force d’intervention destiné à augmenter le nombre d’étudiants germanophones. Ils soulignent également l’importance du bilinguisme.

Pourquoi aucun francophone de langue maternelle n’a-t-il été élu recteur depuis plus de 25 ans ?

Porte-parole de l’Unifr, Marius Widmer confirme que la proportion d’enseignants francophones ne suit pas l’évolution des élèves. “Pour pouvoir proposer tous les cours dans les deux langues, il n’est pas possible de remplacer les professeurs germanophones par des professeurs francophones.” Mais il assure que les enseignants ont généralement des compétences linguistiques très élevées et rappelle que la rectrice Katharina Fromm a obtenu son accréditation à Genève.

S’il y a « actuellement effectivement beaucoup de germanophones parmi les doyens », la direction élargie compte 5 germanophones contre 6 francophones, précise-t-il. Il indique que 75% des étudiants viennent de l’extérieur des cantons, et que la communauté universitaire compte plus de 100 nationalités, ce qui ne reflète donc pas vraiment les proportions du canton. De plus, l’une des conditions requises pour détenir une chaire est un profil international.

« Nous nous refusons à nous prononcer sur la vision du rôle que le CRPF souhaite attribuer à l’Unifr. Nous tenons tout de même à souligner que les craintes de perte de l’équilibre linguistique sont partagées par la politique fribourgeoise et les gens de l’Unifr», ajoute le porte-parole, qui réaffirme l’importance de faire venir des étudiants germanophones, rappelant que les études peuvent se faire en allemand ou en allemand. bilingue.

 
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