les autorités abandonnent un projet routier contesté depuis près de 15 ans

les autorités abandonnent un projet routier contesté depuis près de 15 ans
les autorités abandonnent un projet routier contesté depuis près de 15 ans

Le projet de route rapide, imaginé en 2010, devait traverser sept communes du Val-d’Oise. Les autorités ont finalement abandonné le projet, déclarant avoir pris en compte les évolutions de la société et des modes de déplacement.

Un projet contesté de voie rapide dans le Val-d’Oise, vieux d’une quinzaine d’années, a été abandonné par les autorités qui ont tenu compte de l’évolution de la société, a appris l’AFP vendredi 4 octobre auprès de la préfecture du département.

Imaginé en 2010, cet axe routier à 2×2 voies sur 11 km était destiné à relier l’A1 et l’A15 au sud de la Francilienne existante et constituait le prolongement du boulevard intercommunal du Parisis (BIP).

Elle devait traverser sept communes (Soisy-sous-Montmorency, Montmorency, Deuil-la-Barre, Groslay, Sarcelles, Garges-lès-Gonesse et Bonneuil-en-France), dont la majorité s’y opposaient.

« Les modes de déplacement évoluent »

En 2016, le projet a fait l’objet d’une déclaration préfectorale d’utilité publique. S’ensuivent plusieurs allers-retours dans la justice administrative, en raison des recours déposés par les opposants à cette infrastructure.

Fin mai, le Conseil d’État est revenu sur l’annulation du projet, demandant au département de fournir plus de précisions sur le financement de l’axe routier.

« Nos territoires bougent. Les modes de déplacement évoluent. Les consciences aussi. Le département doit être réactif face à ces nouveaux enjeux (…) Nous ne demanderons pas au préfet du Val-d’Oise de confirmer la déclaration d’utilité publique de l’avenue du Parisis”, a déclaré la présidente du département Marie-Christine Cavecchi (LR) dans un communiqué fin septembre.

“Le département souhaite encourager les transports collectifs et les mobilités douces”, a-t-elle ajouté, soulignant que “les aménagements locaux et une desserte routière respectueuse de l’environnement (…) restent essentiels”. Car « l’attractivité du Val-d’Oise en dépend ».

Une victoire pour les opposants au projet

“C’est une décision responsable et très mûre de la part du conseil départemental”, a déclaré à l’AFP le préfet du Val-d’Oise Philippe Court, soulignant partager l’analyse du département.

« Entre la conception du projet et aujourd’hui, le bilan socio-économique a été considérablement modifié. Il m’aurait été difficile de prononcer l’utilité publique”, a ajouté Philippe Court.

Pour les opposants au projet, « cette victoire a été obtenue grâce à la mobilisation transpartisane des élus, des habitants et des associations » et « est emblématique de la nécessité d’un moratoire sur les projets routiers en France ».

« Désormais, le maillage vert situé sur le tracé du BIP doit être protégé à l’échelle régionale, et les transports en commun ainsi que les mobilités douces doivent être développés comme alternatives à toutes les voitures », espère dans un communiqué le collectif regroupant les associations opposées au BIP.

Depuis longtemps, une énième mobilisation était prévue samedi. Le collectif Vivre sans BIP « l’a annulé en raison de la victoire ».

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Les dossiers brûlants qui attendent le président Bassirou Diomaye Faye à Ankara
NEXT l’or noir bondit après une déclaration inattendue de Biden