RAPPORTS. 1er mai à Nantes, le retour de l’internationalisme dans le cortège

RAPPORTS. 1er mai à Nantes, le retour de l’internationalisme dans le cortège
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Vêtus de noir, le visage masqué, ceux communément appelés black blocs ont rythmé la manifestation sur 1 dès le départ.euh-Peut. Ils ont rejoué la partition de nombreuses manifestations nantaises, notamment celle du 1euh en mai dernier, en 2023. Dans un modèle plus petit. Ces radicaux et autonomes étaient au nombre d’environ 200 contre 900 l’an dernier. Il y a eu des casses, des heurts avec la police, et de nombreux tags pour « dénoncer la violence de la société ». « Le capitalisme est la guerre » ils écrivaient notamment sur les murs.

Au-delà, la grande majorité des manifestants, 4 000 au total à Nantes, avaient un message à faire passer : défendre l’idéal internationaliste et donc renouer avec les racines de cette journée ouvrière née en 1889 au sein de l’internationalisme socialiste.

Cette dimension, souvent oubliée dans ces cortèges, a refait surface avec force. Sur les banderoles ou les panneaux : « Les travailleurs n’ont ni pays, ni frontières » ; « Leurs guerres, nos morts. Contre l’impérialisme , travailleurs, unissons-nous ! » Cet appel nous ramène au trotskisme, par exemple à la résistance ouvrière et internationaliste anti-nazie racontée dans un livre : « De Nantes à Brest, les trotskystes dans la guerre (1939 – 1945) » (1) .

, Ukraine

Sans surprise, le conflit à Gaza a trouvé sa place dans le défilé. Les militants et les drapeaux palestiniens déployés rappellent le génocide en cours… ». Des membres de LFI, présents dans le cortège, en ont profité pour rappeler leur «soutien aux élues insoumises Mathilde Panot et Rima Hassan»convoqué par la police judiciaire dans le cadre d’une enquête pour “apologie du terrorisme”.

« L’agression de l’Ukraine par la de » n’est pas non plus oublié dans les rangs. ” Elle doit être condamnée. » souligne Jean Brunacci, membre d’Ensemble, syndicaliste, ancien soixante-huitième.

Des femmes et des hommes debout dans un camion reprennent le chant des Républicains espagnols. Un peu plus loin, l’Internationale est également chantée. En toute fin de cortège, une dizaine de tracteurs paysans roulent à reculons, pour dénoncer « ce monde qui fonctionne à l’envers. »

La lutte internationale a donné le « La » de ce 1euh -Mai, sans masquer non plus les revendications plus nationales. Celles du social, du médico-social et de la santé, celles des enseignants (abandon du choc du savoir), des salaires, l’abrogation de la réforme de l’assurance chômage, la défense du droit de grève et des libertés syndicales… La liste est longue.

(1) un livre de Robert Hirsch, Henri Le Dem, François Preneau aux éditions Syllepse

Philippe GAMBERT.

 
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