Des appels d’offres défavorables aux entreprises de l’Est

Des appels d’offres défavorables aux entreprises de l’Est
Des appels d’offres défavorables aux entreprises de l’Est

En 2023, la quasi-totalité des organismes publics de l’Est du Québec s’approvisionneront auprès d’entreprises extérieures à la région, selon les données du Conseil du Trésor.

Selon le député péquiste de Matane-Matapédia Pascal Bérubé, les fournisseurs d’équipements de bureau ou de produits ménagers, notamment, perdent leurs contrats avec les institutions gouvernementales depuis la mise en place du Centre des acquisitions gouvernementales (CAG) en 2020.

Il parle d’un montréalisation achats, tandis que l’organisation créée par le gouvernement Legault pour centraliser les achats du secteur public se tourne vers les grands acteurs au détriment des entreprises régionales.

Les très gros joueurs arrivent à avoir beaucoup de volume et à mettre tout le monde de côtédénonce le député.

Pascal Bérubé a tiré la sonnette d’alarme à l’Assemblée nationale jeudi matin et a réclamé une politique d’achat local.

Taux d’achats hors région par les ministères et organismes paragouvernementaux :

  • Rive-Nord : 100 %
  • Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine: 99,91 %
  • Bas-Saint-Laurent: 99,84 %

Source : Études de crédit 2023-2024 – Centre d’acquisition du gouvernement

De nombreuses entreprises et PME qui traitent avec l’État depuis des décennies sont désormais exclus et ne peuvent pas prétendre [pour les appels d’offres]. Il y a beaucoup de perdants dans les régionsse lamente-t-il.

« Repartir avec deux coups »

Le propriétaire de la Librairie Côté-Hamster à Baie-Comeau estime par exemple que plusieurs gros contrats ont échappé aux entrepreneurs de la région, au profit du marché américain.

Yves Côté dit ne pas disposer de volumes suffisants pour répondre aux appels d’offres.

Le propriétaire de la Librairie Côté-Hamster a l’impression d’être désavantagé par rapport aux grands centres. (Photo d’archives)

Photo : Radio-Canada / Camille Lacroix

Le directeur général de la Chambre de commerce de Sept-Îles Uashat mak Mani-utenam, John Blanchette, a observé une multiplication du nombre d’appels d’offres depuis la mise en place de la CAG.

Il y voit un obstacle supplémentaire pour les entrepreneurs de la côte nord.

Si on voit que rien ne s’achète sur la Côte-Nord, est-ce vraiment parce que la Côte-Nord est incapable de produire moins cher, ou est-ce parce que nos entreprises ne savent pas comment répondre efficacement aux appels d’offres ?se demande-t-il.

Selon lui, le gouvernement a la responsabilité de s’assurer que les entreprises régionales disposent des outils nécessaires pour répondre aux opportunités d’affaires.

Avec les informations de Stéphanie Rousseau

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Oloron part à la chasse en Gironde
NEXT Ce château abandonné est situé près de Québec et offre un paysage magique en automne