l’A7 doit-elle être limitée à 70 km/h lors de la traversée de Valence ? – .

l’A7 doit-elle être limitée à 70 km/h lors de la traversée de Valence ? – .
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« Ne vous inquiétez pas, la qualité de l’air à Valence est satisfaisante » insiste Lionel Brard, l’adjoint au maire chargé de la transition écologique. L’élu rappelle que la pollution au dioxyde d’azote a diminué de moitié en une quinzaine d’années dans la Drôme et Valence. “on est dans les clous”.

Mais avec les seuils européens de pollution qui doivent être abaissés en juin prochain, ATMO (l’organisme qui mesure la qualité de l’air en Drôme et Ardèche) craint que la ville de Valence se retrouve au-dessus de ces nouveaux tarifs réglementaires. L’idée est donc relancée de réduire encore la vitesse sur l’autoroute A 7 lors de la traversée de la ville. Cela a été chose faite en 2016. L’A7 limitée à 90 au lieu de 110 km/h entre Valence Nord et Valence Sud, cela avait permis de réduire de 7 à 8 % la pollution en dioxyde de carbone dans la ville. À l’époque, le maire de Valence faisait campagne pour réduire cette vitesse et obtenir une meilleure qualité de l’air.

“Mauvaise idée”

Cette fois la municipalité n’en veut pas. L’élu chargé des questions environnementales ne mâche pas ses mots : « Réduire la vitesse de 90 à 70, à mon avis, est une mauvaise idée », dit Lionel Brard. Et l’ancien président de Nature Environnement le dit d’autant plus sereinement qu’il a été en partie à l’origine de la volonté de baisser la vitesse la dernière fois.

Mais cette seconde réduction n’aurait, selon lui, qu’un effet très marginal. « au mieux, peut-être une réduction de quelques pour cent de certains polluants, mais pas de tous ». L’élu va encore plus loin ; à son avis, cela pourrait être contre-productif et ont des effets collatéraux importants : “passer du 130 sur une autoroute au 70 peut être sujet aux accidents”. Il cite l’exemple des camions, nombreux sur l’autoroute A 7 : “sur les poids lourds pour des problèmes de couple, rouler à 70 est parfois plus polluant que rouler à 90 donc pour moi ce n’est pas une idée à retenir”.

Pas encore d’effet « véhicule électrique »

S’il y a un ralentissement de la baisse de la pollution, c’est parce qu’il y a une reprise de la circulation depuis la fin du covid, assure Lionel Brard : “Nos compatriotes prennent de plus en plus l’autoroute pour partir en vacances, même pour des vacances courtes, donc il y a une augmentation du trafic« . Cet expert du dossier note également : « la fin de l’effet d’aubaine des véhicules hybrides, nouveaux moteurs qui ont eu un effet de 2012/2015 à 2020. Mais ici, on marque un seuil puisque l’effet véhicule électrique ne se fait pas encore sentir, il n’y en a presque pas sur l’autoroute.

«Pas de place pour dramatiser»

L’élu se veut résolument optimiste : “Je pense que d’ici quatre à cinq ans, lorsque nous aurons une nette réduction des moteurs thermiques, nous assisterons à nouveau à une baisse du dioxyde de carbone.”
Lionel Brard conclut :« en matière de dioxines, nous ne sommes pas dans une mauvaise situation du tout ». Il détaille : « la norme nationale et européenne est un niveau 40, et actuellement à Valence nous sommes entre douze, quatorze et 20. Et il faut savoir que la prochaine directive, qui sera sans doute adoptée en juin, prévoit pour l’horizon 2030 une valeur limite de 20 . Alors que nous y sommes déjà à Valence. il n’y a pas besoin de dramatiser« .

 
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