Le projet de dérivation de la RN 147 à Lussac-les-Châteaux suscite des inquiétudes quant à son impact sur l’environnement. Avec près de 86 hectares de bois, champs et zones humides touchés, la direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et de l’habitat (DREAL) veille à ce que des mesures soient mises en place pour limiter les dégâts.
Selon France Bleu, depuis plusieurs années, la DREAL mène des études pour évaluer les conséquences du chantier sur la biodiversité. Les équipes ont d’abord identifié les ressources naturelles de la zone concernée, puis ont proposé des solutions pour réduire l’impact environnemental. Ces mesures comprennent des ajustements au tracé de la route afin de minimiser les perturbations.
Selon Philippe Landais, responsable de l’association à Poitiers, le choix du tracé sud plutôt que du tracé nord a été fait pour éviter au maximum les dégâts environnementaux.
Compensation et réadaptation
Malgré les précautions prises, le chantier entraîne la destruction de bois et de forêts. La DREAL s’engage cependant à compenser ces pertes en recréant ailleurs des habitats favorables. Des haies seront replantées et des étangs recréés dans sept sites de compensation désignés.
Aurélie Renoust, responsable de l’unité foncier, compensation et environnement à la DREAL, souligne l’importance de ces mesures de réhabilitation : « C’est de l’ingénierie écologique. Ce que nous ne pouvons pas compenser dans le temps, nous le multiplions dans l’espace. »
Engagement envers la supériorité de la rémunération
La DREAL réclame que l’indemnisation soit supérieure au préjudice causé. Pour 11,5 hectares de forêt détruits, 22 hectares seront replantés. Ainsi, sur les 86 hectares impactés, les actions de réhabilitation visent à restaurer et préserver la biodiversité locale.
Le projet de déviation devrait s’achever en 2027, avec la construction de 8,5 kilomètres de nouvelles voies pour un budget de 143 millions d’euros.
