Une vingtaine de collèges « désertés » dans les Hauts-de-Seine contre la mise en place de groupes de niveaux

Une vingtaine de collèges « désertés » dans les Hauts-de-Seine contre la mise en place de groupes de niveaux
Descriptive text here

Des collèges vides. Alors que les vacances sont terminées depuis une semaine, une nouvelle opération « écoles et collèges désertés » a été lancée mardi par la fédération des parents FCPE des Hauts-de-Seine. Ainsi, les parents d’élèves scolarisés ont été invités à ne pas envoyer leurs enfants en classe.

Cette mobilisation vise à protester contre la création de groupes de niveaux en français et en mathématiques à la rentrée prochaine. Une mesure emblématique de la réforme du « choc des savoirs » lancée par Gabriel Attal lorsqu’il était ministre de l’Éducation nationale en décembre dernier.

« Dans le département, c’est une bonne mobilisation », se réjouit Patrice Furé, président de la FCPE 92. Ce sont principalement les établissements du sud du territoire qui se mobilisent aujourd’hui, le nord se mobilisera mardi 7 mai prochain », indique-t-il. « Et ainsi de suite » jusqu’au retrait de la réforme, prévient sa fédération dans une lettre adressée à Nicole Belloubet, ministre de l’Éducation nationale.

Ainsi, selon les premiers retours de la fédération, sur la vingtaine d’établissements mobilisés aujourd’hui, 7 657 élèves ne se sont pas présentés en cours, soit un peu plus de 82 %. « Près de 4 000 familles n’ont pas envoyé leurs enfants à l’école », ajoute Patrice Furé. Dans certains collèges comme Henri-Georges Adam à Antony, Henri Barbusse, Joliot Curie et Romain Rolland à Bagneux, les Ormeaux à Fontenay-aux-Roses, ou encore Alfred de Vigny à Courbevoie, plus de 95 % des étudiants n’ont pas été envoyés en cours. « Au Haut-Mesnil à Montrouge, un seul étudiant s’est présenté ce matin », précise-t-il. Des collèges moins habitués aux mobilisations, comme Évariste Galois à Bourg-la-Reine ou Rabelais à Meudon ont également participé à l’opération. Le président de la FCPE 92 y voit un « signal fort » de protestation contre la réforme.

Selon les parents et professeurs de Rabelais, seuls 40 élèves sont arrivés en classe sur 640. « Les familles ne veulent pas d’une réforme qui n’est pas financée, qui manque de moyens », remarque Céline, représentante FCPE du collège meudonnais. A Rabelais, on perd des heures depuis plusieurs années, on n’a pas assez de professeurs de maths et de français pour créer ces groupes, ça éliminera les doublons en langues et sciences… ». Dans ce collège, l’autre fédération importante de parents d’élèves, la PEEP, s’est jointe au mouvement.

« Perdre des heures de cours pour un parent n’est jamais une joie de cœur mais c’est le seul moyen que nous avons trouvé pour nous faire entendre », conclut Patrice Furé ; C’est la première fois qu’on assiste à une telle généralisation d’un fonctionnement collégial déserté. » Au-delà de ces actions, une manifestation est prévue à Montrouge ce samedi 4 mai avant une nouvelle marche nationale le 25 mai.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Le programme s’est étendu à 230 établissements dès la prochaine rentrée scolaire – Aujourd’hui le Maroc – .
NEXT Un mort à Nouméa, traqué après l’attentat dans l’Eure et Claude 3 vs ChatGPT