deux militaires reconnus coupables d’une agression homophobe « rarement violente »

deux militaires reconnus coupables d’une agression homophobe « rarement violente »
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Deux militaires âgés de 19 et 21 ans ont été condamnés lundi à Strasbourg à deux ans de prison, dont un ferme mais sans mandat de dépôt, pour l’agression “rarement violente” contre une personne homosexuelle qu’ils ont frappée. des coups.

Les deux hommes, nouvellement recrutés au 152e régiment d’infanterie de Colmar et qui risquaient 10 ans de prison, semblaient détenus. Le tribunal, qui les jugeait en comparution immédiate, s’est montré plus indulgent que le procureur de la République, qui avait requis trois ans de prison, dont deux ans.

Le représentant du parquet, Éric Haeffele, a dénoncé « une attaque d’une violence rare » et « totalement gratuite », motivée « par une homophobie assumée » et « décomplexée ».

Une attaque « sauvage » et « barbare »

Alexis Coutelle, 19 ans, et Temoana Teautoua, 21 ans, étaient poursuivis pour violences sur la victime, un homme de 28 ans, mais seul le premier était poursuivi pour les injures homophobes. Le second était poursuivi pour le vol violent du sac de la victime qui contenait de l’argent et deux téléphones portables.

L’attaque a eu lieu samedi avant l’aube entre 4 heures et 5 heures du matin dans le centre de Strasbourg. Après avoir eu une dispute avec deux personnes, les deux militaires, qui terminaient une soirée bien arrosée – Alexis Coutelle avait un taux d’alcoolémie de 1,60 g – ont frappé la victime, qui n’était pas impliquée dans la première rixe. Alexis Coutelle a notamment comblé la victime d’insultes homophobes, tout en insistant sur son statut de « militaire », selon des témoignages.

La victime, présente à l’audience, souffrait notamment d’un traumatisme crânien, d’un tympan percé et de dents déchaussées. L’homme s’est vu prescrire une ITT de 10 jours. “Une attaque sauvage” et “barbare” dont le “caractère odieux” est “amplifié par la profession des prévenus”, a estimé son conseil, Clarisse de Bailliencourt.

L’accusé a déclaré qu’il « n’avait jamais aimé les homosexuels »

Dans la boîte vitrée, vêtus de sweat-shirts gris identiques, les mains jointes derrière le dos, les deux jeunes militaires ont reconnu les faits et présenté leurs excuses à leur victime. Le tribunal leur a également imposé l’obligation « de traiter au plus vite » leur « impulsivité », selon le président Marc Picard. Ils ne sont pas autorisés à contacter la victime ni à comparaître à Strasbourg pendant trois ans. Il leur est également interdit de posséder une arme pendant 5 ans.

«Je tiens à m’excuser (…) je ne le ferai plus», a balbutié Temoana Teaautoua, qui avait fait l’objet d’accusations pénales pour violences et dégradations dans le passé. En garde à vue, l’homme qui était également jugé pour avoir tenu un coup-de-poing américain au moment des faits, a déclaré qu’il “n’avait jamais (avait) aimé les homosexuels” et qu’il était “encore plus en colère” lorsqu’il soupçonnait que la victime était.

Il a également expliqué que lors de ses études en Polynésie il avait entendu des choses négatives sur les « homosexuels » et les « Arabes », la victime étant également d’origine maghrébine.

Alexis Coutelle, également jugé pour avoir porté sur lui un couteau à cran d’arrêt, a affirmé lors de sa garde à vue qu’il avait agi selon « le code d’honneur du militaire ». A l’audience, il a évoqué l’éducation raciste et homophobe dispensée par son père et assuré ne pas vouloir “être comme lui”.

Leurs avocats avaient demandé des peines moins sévères que les réquisitions, le conseil d’Alexis Coutelle, Me David Lefèvre, dressant le portrait d’un jeune « pas encore tout à fait constitué » et pour qui une peine équilibrée constituerait « un coup de semonce lui permettant de se remettre ». sur la bonne voie. »

 
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