Ces contrats de travail « non-cadres » avaient été accordés par dérogation par la précédente ministre de l’Éducation, Caroline Désir (PS), pour l’année scolaire en cours 2024-2025.
Une soixantaine de personnes sont concernées, notamment des directeurs, directeurs adjoints, animateurs d’ateliers, éducateurs, tous actifs auprès des établissements du réseau officiel WBE (ancienne Communauté française).
« Après plus d’un mois de fonctionnement, ces membres du personnel […] perdent leur emploi», dénonce le syndicat libre de la fonction publique dans un communiqué.
“Cela entraîne un terrible jeu de chaises musicales dans plusieurs établissements scolaires organisé par WBE, avec pour conséquences en cascade des agents intérimaires se retrouvant au chômage à partir du 1er octobre”, ajoute-t-il.
Le SLFP dit protester contre un tel processus, qui non seulement met au chômage «des dizaines d’enseignants», mais perturbe également les écoles et certains internats qui, selon le syndicat, ne sont plus en mesure d’accueillir leurs élèves. en raison du manque de personnel d’encadrement.
Interrogé mardi, le cabinet du ministre de l’Éducation a confirmé la décision mais a réfuté qu’elle soit liée à une volonté d’économies.
Selon Mme Glatigny, c’est en réalité sur recommandation de l’administration elle-même qu’il a été décidé de mettre fin à ces contrats accordés par dérogation ministérielle, afin de “respecter simplement la loi”, fait valoir sa porte-parole. mot.
« Aucun décret ni disposition réglementaire ne prévoit de dérogation ministérielle aux normes régissant l’enseignement ordinaire ou spécialisé et les CPMS », insiste-t-on.
Selon Mme Glatigny, rien ne justifie que le réseau WBE, totalement autonome depuis 2019, bénéficie d’avantages refusés aux autres réseaux d’éducation, surtout lorsque ces avantages ne sont pas prévus par la législation en vigueur. C’est une simple question d’équité, selon elle.
Tout en reconnaissant que sa décision pourrait avoir des conséquences humaines désagréables, la ministre juge néanmoins que le réseau WBE peut très bien trouver des solutions pour que les personnes concernées restent en place.
« WBE peut prendre en charge ces travaux hors-cadre, avec ses fonds propres et dans un cadre légal. Elle dispose d’une dotation pour cela », rappelle le cabinet de Glatigny.
WBE peut aussi trouver des moyens en regroupant toutes les périodes non utilisées par ses écoles. Pour l’année 2024-2025, ils sont au nombre de 124, selon le cabinet. En les regroupant, il serait parfaitement possible pour WBE de créer plusieurs emplois équivalents temps plein (ETP), précise-t-on au ministre.
A l’annonce de ces suppressions d’emplois, les équipes pédagogiques de l’Athénée Royal de Koekelberg ainsi que celle de Ganshoren ont observé mardi un arrêt de travail pour exprimer leur solidarité avec les collègues visés ainsi que leur mécontentement face à la décision ministérielle.