L’agresseur présumé et sa mère devant un juge

L’agresseur présumé et sa mère devant un juge
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Archives/Photo d’illustration.

AFP

En garde à vue depuis samedi soir, le mineur et sa mère “seront tous deux présentés devant un juge d’instruction de la chambre criminelle” pour “homicide volontaire”, a annoncé la procureure de la République de Châteauroux, Agnès Auboin, dans un communiqué transmis lundi après-midi.

La rixe, survenue samedi vers 18 heures sur la voie publique de Châteauroux, paisible commune de quelque 43 000 habitants, a entraîné la mort de l’adolescent quelques heures plus tard à l’hôpital.

Si le jeune est soupçonné d’être impliqué dans la mort à l’arme blanche de Matisse, également âgé de 15 ans, sa mère, sans casier judiciaire, est soupçonnée d'”être impliquée dans des faits de violences”, selon le procureur.

Le fait que le mineur soit d’« origine afghane » selon une Source proche qui n’a pas donné plus de précisions sur sa nationalité, a conduit plusieurs personnalités de droite et d’extrême droite à dénoncer la « politique migratoire » du gouvernement. S’adressant à RTL, le père de Matisse, Christophe Marchais, prévient : « Ne mélangeons pas tout. Faites attention à tous les partis de droite ou d’ailleurs qui s’approprient ce genre de chose.

« Le contexte des faits n’est pas clairement établi à ce jour », insiste Mme Auboin. Or, selon une Source proche de l’enquête interrogée par l’AFP, cela “n’a rien à voir avec l’islamisme, il n’y a aucun caractère religieux”. Le maire divers droitier de la commune, Gil Avérous, a déclaré à la presse que « cette famille est légalement sur notre territoire » et fait l’objet d’un « suivi social ».

« Ultraviolence » des jeunes

La rixe s’est produite dans le quartier « Saint-Denis, c’est un quartier résidentiel classique. Il y a quelques pâtés de maisons, mais ce n’est pas un quartier qui est classé politique prioritaire», a souligné lors d’une conférence de presse le maire de la ville, qui y réside lui-même.

Lundi, des habitants et des proches ont déposé des roses blanches au coin de la rue où Matisse a été pris en charge par les secours, et des fleurs ont été déposées devant le restaurant du père de la victime, a constaté un correspondant de l’AFP.

“C’est sympa, ça nous montre que beaucoup de gens nous soutiennent et aimaient “Matou”, Matisse”, souffle Christophe Marchais, en ramassant les roses blanches déposées devant chez lui.

Le maire s’est également ému du fait que le mineur suspect avait été arrêté « à deux reprises » ces dernières semaines, « et quelques jours plus tard, le même jeune s’est retrouvé dans la rue avec un couteau ». L’adolescent, qui n’a “jamais été condamné par la justice”, a fait l’objet de deux poursuites pénales, dont une pour des faits de vol aggravé avec violences, a indiqué dimanche le procureur.

Il avait été mis en examen « pour des faits à caractère délictueux » et placé sous contrôle judiciaire par un juge d’instruction le 22 avril, « seule mesure de sûreté prévue par le code de justice pénale pour les mineurs compte tenu de son âge, sans condamnation « préalable ». “L’enquête à ce jour n’a pas établi de lien avec la procédure pénale ayant donné lieu au placement sous contrôle judiciaire et les faits de l’homicide de samedi”, a souligné le procureur.

La mort de Matisse survient après plusieurs incidents de violences entre jeunes, comme le passage à tabac mortel de Shemseddine, 15 ans, à Viry-Châtillon. « Les deux protagonistes, auteur et victime, sont âgés de 15 ans. Pour moi, c’est la preuve de la sauvagerie, de l’ultra-violence que connaît notre société auprès des mineurs”, a déclaré M. Avérous.

Après avoir appelé à une « mobilisation générale », le Premier ministre Gabriel Attal a entamé lundi ses consultations avec les formations politiques autour de ses propositions destinées à endiguer les violences d’une partie de la jeunesse.

(AFP)

 
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