PORTRAIT. « Quand on débute, il faut savoir se vendre », l’avocate Laura Chiappini défend les droits des salariés à Agen

PORTRAIT. « Quand on débute, il faut savoir se vendre », l’avocate Laura Chiappini défend les droits des salariés à Agen
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l’essentiel
Avocate au barreau d’Agen depuis 2020, Me Laura Chiappini milite pour les droits des travailleurs. La (presque) trentenaire ouvrira prochainement propre cabinet en centre-ville.

« Quand on débute, il faut savoir se vendre. » Dans la série des avocats, Me Chiappini est le plus jeune. « Il y a beaucoup de gens qui, lorsqu’ils voient arriver une jeune avocate, se demandent : ‘Est-ce qu’elle sait ce qu’elle fait ?’ De quoi parle-t-elle ?””

La réponse est oui, Laura Chiappini est un maître. Diplômée d’une maîtrise de droit des affaires à Toulouse, la jeune femme de 29 ans – pas encore 30 ans, elle s’y est engagée – a prêté serment en 2019. Après trois mois au barreau de la ville rose, elle a décidé de a déposé sa robe à Agen. «C’était un bar trop grand», confie-t-elle. 1 500 avocats à Toulouse, 116 ici, le choix s’est vite fait pour celui qui préfère être proche des gens.

Une relation d’inégalité

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Elle atteste : « Au bar d’Agen, tout le monde est très accueillant. » S’il y a de la concurrence ? Pas vraiment. Là encore, rassure-t-elle, « il y a des litiges pour tout le monde ». Elle notamment ne manque pas de clients. Installée à titre privé avec d’autres confrères au 12 b, cours Washington à Agen, l’avocate exerce en droit du travail, son domaine de prédilection. Mais Me Chiappini préfère plaider pour les salariés que pour les entreprises.

« Je trouve qu’il y a un rapport d’inégalité entre employeurs et salariés. Beaucoup viennent me voir en me disant « si je fais quelque chose contre mon employeur, que va-t-il m’arriver ? » qu’ils sont dans leur droit », dit-elle. Le professionnel est justement là pour les promouvoir. Licenciement abusif, salaires impayés, burn-out, son champ d’application est large.

« La plupart de mes clients sont des femmes de 50 ans qui subissent du harcèlement de la part de jeunes managers », confie l’avocat. “Ils ne veulent pas s’embêter avec des gens qui sont là depuis longtemps et préfèrent parfois les remplacer par des femmes plus jeunes, avec un certain physique.” Cas compliqués, souvent difficiles à prouver. “Nous devons convaincre les prud’hommes que ce que vous dites est vrai.”

Son propre bureau en septembre

Si être une femme lui a déjà posé un problème dans son métier ? Jamais avec ses collègues, parfois avec ses clients. En plus du droit du travail, la brune bronzée exerce des fonctions pénales. “Quand vous arrivez à votre première garde à vue et qu’on vous dit ‘tu es une femme, ça ne va pas être possible’, ce n’est pas facile.”

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Mais il en faudra davantage pour décourager ce passionné au caractère bien trempé. Installée dans son bureau, un tableau « Ajaccio » sur le dos, la Corse compte bien poursuivre son chemin. Elle emménagera également dans son propre bureau en septembre prochain, toujours au centre-ville d’Agen. L’occasion de voler de ses propres ailes tout en poursuivant sa mission principale : protéger les salariés des dérives qui peuvent avoir lieu dans le monde du travail.

1Tribunal dédié aux litiges entre employeurs et salariés, situé au 14 rue Diderot à Agen.
 
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