Les toitures vaudoises ont un énorme potentiel

Les toits du Canton ont un énorme potentiel

Publié aujourd’hui à 18h30

Le potentiel solaire des bâtiments publics est immense. C’est ce que démontre une étude externe présentée ce lundi matin à Lausanne aux médias, dans le but d’évaluer l’autonomie électrique des bâtiments de l’administration vaudoise d’ici 2035. Sous forme de 431 dossiers et autant de bâtiments, le rapport met en avant le potentiel des toitures. et façades. Musées, prisons, gymnases, bâtiments agricoles et administratifs… plus d’un millier d’objets à travers le canton ont été passés au crible, dont 500 chauffés. Les bâtiments de l’UNIL et du CHUV seront ajoutés ultérieurement.

“Cette journée est importante pour mon département et plus particulièrement pour la Direction générale des bâtiments et du patrimoine (DGIP) qui gère le portefeuille immobilier du Canton”, a déclaré la conseillère d’Etat Isabelle Moret, chargée du Département de l’économie, de l’innovation, de l’emploi. et du patrimoine (DEIEP). L’élu PLR en a profité pour rappeler le contexte dans lequel se déroule cette étude, à savoir les objectifs du Plan Cantonal Climat ou encore les exigences de la loi vaudoise sur l’énergie pour les bâtiments de l’Etat qui demande l’exemple exemplaire du Canton en la matière. :

« Nous sommes en train de changer de paradigme. Auparavant, nous profitions de la rénovation d’une toiture pour ajouter des panneaux photovoltaïques. Avec cette étude, nous agissons désormais de manière proactive sur les bâtiments où nous avons identifié les meilleures performances. À cet objectif s’ajoute également celui de réduire la consommation électrique d’environ 30 %.

Des objectifs réalistes

Plusieurs critères ont été pris en compte pour évaluer le potentiel des bâtiments, comme la typologie de la toiture, les surfaces disponibles, leur exposition, le recensement architectural ou encore le coût de l’installation, comme le retour sur investissement. Toutes ces caractéristiques ont permis de hiérarchiser les sites en 5 catégories allant de « aucun potentiel » à « haute priorité ».

Il apparaît qu’un peu plus de 112 000 m2 des surfaces utilisables ont été identifiées, l’équivalent de 16 terrains de football. En termes de production annuelle, on prévoit 23 Gigawatts, soit la consommation de 5’000 foyers suisses. Sachant que la consommation électrique annuelle au sein de ce parc était de 22,3 GWh en 2021, l’autonomie électrique semble donc atteinte.

“Ces résultats sont encore meilleurs que les estimations internes datant de 2021”, se réjouit Camille Orthlieb, responsable de la construction durable à la DGIP. Ce dernier avait alors tablé sur 98 000 m2 de surfaces potentiellement exploitables, soit 16 GWh de production électrique par an.

« Un défi important »

Côté gros budget : une enveloppe de plus de 18 millions sur les 209 millions du Plan Climat est déjà réservée à cette étude, ainsi qu’à une partie de son application. Mais cela ne suffira pas, a reconnu Isabelle Moret. “Il s’agira de convaincre le Grand Conseil.” Autre défi : trouver la main d’oeuvre nécessaire pour les nombreux projets à venir. La conseillère d’Etat a assuré avoir lancé plusieurs projets pilotes pour faciliter la formation, notamment l’Etablissement vaudois d’accueil de migrants.

Parce qu’ils ne sont pas à moins de 6000 m2 de panneaux qui devront être installés chaque année, si le Canton veut atteindre ses objectifs. « Un défi de taille, mais que nous sommes pleinement capables de relever », a déclaré le nouveau directeur général de la DGIP, Pierre de Almeida. Il va falloir également réduire les consommations et pour ce faire, il faudra également améliorer les relevés de consommation électrique et thermique de nos bâtiments.

Le futur Lycée Professionnel de Payerne, prévu pour 2027, dispose non seulement de panneaux sur sa toiture, mais également sur ses façades.

A noter que depuis les années 2000, près de 19 800 m2 des panneaux solaires ont été installés sur les toits du canton.

Simone Honegger a rejoint la section vaudoise depuis août 2021. Auparavant, elle a travaillé à la radio LFM et a passé quatre ans à Berne à couvrir la politique fédérale pour les radios régionales francophones. Plus d’

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