il envisage de planter sa tente après la fermeture d’un refuge pour sans-abri

il envisage de planter sa tente après la fermeture d’un refuge pour sans-abri
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L’un des seuls refuges pour sans-abri des Laurentides fermera ses portes le 1euh Mai, faute de financement du Québec, même si l’itinérance explose dans la région.

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«Cela dérange certainement tout le monde. J’ai une tente, je vais trouver une place, mais ce n’est pas pratique les jours de pluie», confie Éric Demers, qui fréquente La Croisée de Sainte-Agathe presque tous les soirs depuis deux mois.

L’homme de 52 ans ne se sentait pas à sa place dans une maison de chambres. “Ça n’a pas marché, je n’ai pas fittais pas dans le décor. En plus, je me suis retrouvé avec un chien, je ne pouvais pas rester», raconte l’ancien employé du restaurant.

Vivant de l’aide sociale, il n’ose même pas regarder les offres de logement dans la région. « Nous savons qu’il n’y a rien. Je ne suis pas en mesure de payer ça», dit-il, résigné.

Fermeture

Dans le belvédère À côté du refuge d’urgence, la frustration est palpable.

Dominic Racette, 44 ans, tentera de régler une fois pour toutes ses problèmes de consommation après la fermeture du refuge d’urgence La Croisée, à Sainte-Agathe.

Photo Anouk Lebel

« Il y a une crise du logement, les salaires ne suivent pas et des refuges comme celui-là ferment. Je ne comprends vraiment pas», dit Dominic Racette.

A 44 ans, il vit depuis une décennie entre différentes ressources et la rue en raison de problèmes de consommation.

Il en est également à ses dernières nuits à La Croisée, pour laquelle le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) des Laurentides n’a pas renouvelé son financement au-delà du 30 avril.

Le refuge d’urgence La Croisée, à Saint-Agathe, cessera ses activités le 1er mai, faute de financement.

Photo Anouk Lebel

«C’est choquant. Nous avions 14 lits qui étaient pleins tous les soirs», s’emporte Nancy Dupont, directrice de L’envolée, l’organisme d’intervention en santé mentale qui chapeaute le refuge.

Elle explique que le refuge d’urgence a ouvert ses portes en pleine pandémie en 2021, alors que l’itinérance a explosé dans les Laurentides et fait son apparition à Sainte-Agathe. (voir autre texte).

Pas d’argent

Le CISSS n’avait que 3,8 millions de dollars à accorder pour des projets en itinérance, mais a reçu 11 millions de dollars en demandes de subventions.

«Nous sommes dépendants du ministère qui définit les critères de sélection des projets», explique Émilie Contant, cheffe d’administration du programme régional ESPOIR.

Elle souligne que l’équipe d’intervenants du programme travaille avec La Croisée pour relocaliser les usagers vers d’autres ressources d’hébergement, dans des maisons de chambres ou des motels, en attendant qu’ils trouvent un logement permanent.

« Il n’y a pas beaucoup d’options. Les autres ressources autour des Laurentides sont soit réservées aux femmes, soit réservées aux jeunes. Nous étions ouverts à tous», regrette M.moi Dupont.

 
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