Le PSPP sombre dans le populisme, déplore le syndicat des fonctionnaires

Le PSPP sombre dans le populisme, déplore le syndicat des fonctionnaires
Le PSPP sombre dans le populisme, déplore le syndicat des fonctionnaires

Le syndicat des fonctionnaires accuse le Parti québécois de Paul St-Pierre Plamondon de tomber dans le populisme en voulant réduire le nombre d’employés de l’État. « René Lévesque et ses acolytes doivent se retourner dans leur tombe !

Le chef péquiste a annoncé ses couleurs : il veut réduire la bureaucratie et la taille de l’administration publique, qui a augmenté de plus de 10 000 fonctionnaires équivalents temps plein (ETP) depuis 2018.

Il y a maintenant 78 836 employés d’ETC dans les ministères et organismes, soit 15 % de plus qu’à l’arrivée au pouvoir du gouvernement caquiste, malgré les promesses de réductions. Le PSPP ne voulait pas parler des postes qui seraient éliminés sous un gouvernement péquiste. Le plan de jeu sera dévoilé ultérieurement, en vue des prochaines élections.

« On croirait entendre François Legault ! Il a le même discours que François Legault en 2016, alors qu’il était en tête dans les sondages et voulait être élu pour la première fois», déplore le président du Syndicat des services publics et parapublics du Québec (SFPQ), Christian Daigle.

Mettre du sucre sur le dos des fonctionnaires est un argument « populiste » qui diabolise le travail des employés du secteur public, insiste-t-il.

Le syndicaliste souligne que la population continue de croître et qu’il y a désormais moins de fonctionnaires par habitant qu’il y a 20 ans. “En 2004, le ratio était de 9,4 fonctionnaires pour 1000 habitants et aujourd’hui nous sommes à 8,6.”

Durant cette période, le nombre de programmes et de services offerts aux citoyens a augmenté. Mais surtout, l’augmentation de la taille de l’État s’est produite en grande partie parmi les dirigeants, et non parmi les ouvriers et employés qui travaillent avec la population.

« Mes effectifs au SFPQ diminuent chaque année. C’est le nombre de professionnels, mais surtout le nombre de cadres et de managers qui augmente, donc si on veut couper, coupons des managers et des cadres car il y a moins d’Indiens en bas et il y a plus de dirigeants en haut, » ajoute le président du syndicat.

Photo d’archives, Stevens LeBlanc

Le PQ, le Parti des travailleurs ?

Christian Daigle ne cache pas sa surprise que le chef du PQ, un parti traditionnellement plus proche des travailleurs, veuille désormais couper dans les fonctionnaires.

Il n’a pas non plus digéré le départ du député péquiste Pascal Bérubé qui, le même jour, déposait une motion pour que le gouvernement prenne des mesures législatives et réglementaires pour que le traversier entre Matane, Baie-Comeau et Godbout soit reconnu comme un service essentiel. Selon lui, il s’agit d’une « révolte » contre les syndiqués, qui sont libres d’exercer leur droit de grève en cas de conflit du travail.

« René Lévesque et ses acolytes doivent se retourner dans leur tombe », dit-il. Christian Daigle se dit ouvert à rencontrer le PSPP pour l’orienter vers la fonction publique québécoise.

Rappelons cependant que le gouvernement Lévesque a imposé une réduction temporaire de salaire de près de 20 % aux employés du secteur public en 1982, alors que le Québec était en récession.

Avez-vous des informations à nous partager sur cette histoire ?

Écrivez-nous au ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Nos villes sont-elles suffisamment vertes ?
NEXT une mobilisation contre cette carrière de sable