Chaque année, le Salon international de l’agriculture au Maroc (SIAM) est l’occasion pour le Royaume de renforcer ses liens de coopération agricole avec les pays africains. La 16e édition, placée sous le thème « Climat et agriculture : pour des systèmes de production durables et résilients », n’a pas dérogé à la règle. Cet événement constitue un véritable carrefour où experts, décideurs et acteurs de l’agriculture africaine se retrouvent pour échanger sur des enjeux communs.
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Comme l’a souligné Mohamed Sadiki, ministre de l’Agriculture, le SIAM 2024 a été marqué par de nombreuses rencontres bilatérales avec des délégations africaines. L’objectif : identifier les domaines de coopération en fonction des besoins et des spécificités de chaque pays. Parmi les priorités évoquées : le transfert du modèle agricole marocain, l’adaptation au changement climatique, la formation et la recherche sur la gestion de l’eau, et le développement des chaînes de valeur agroalimentaires. Une approche pragmatique qui se traduit déjà par des actions concrètes sur le terrain.
Cette coopération s’inscrit dans un esprit d’échanges mutuellement bénéfiques. Si le Maroc partage son expertise technique, il doit également apprendre des autres pays africains, riches en potentiel en eau, en sols et en biodiversité.
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Un partenariat gagnant-gagnant qui ouvre également des opportunités économiques aux opérateurs marocains, en termes d’exportations et d’investissements agricoles en Afrique.
L’initiative « AAA » au cœur des discussions
Fer de lance de cette dynamique de coopération Sud-Sud, l’initiative « Adaptation de l’agriculture africaine » (AAA) a été un temps fort du SIAM 2024. Sa 4ème conférence ministérielle annuelle, en marge de la 33ème session de la FAO pour l’Afrique, a réuni de nombreux décideurs autour de les enjeux de l’adaptation au changement climatique et de la résilience des systèmes agricoles africains.
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Pour le Maroc, l’AAA est un vecteur clé pour promouvoir son modèle agricole durable, ses bonnes pratiques et ses innovations, comme la gestion optimisée de l’eau dans les zones arides. Un créneau prometteur alors que la rareté des ressources en eau menace la sécurité alimentaire de nombreux pays du continent.
Le numérique, un levier de transformation agricole
Au-delà des échanges diplomatiques, cette édition du SIAM a également été marquée par une forte présence des technologies numériques appliquées à l’agriculture. Le Cluster Agrodigital a mis en avant de nombreuses start-up proposant des solutions numériques innovantes : drones, capteurs connectés, plateformes d’e-commerce agricole, etc.
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Une tendance de fond qui reflète la nécessaire transformation numérique du secteur. Selon les experts, l’adoption massive de ces nouvelles techniques pourrait en effet augmenter la productivité et la croissance économique agricole en Afrique de 30 à 35 %. Un levier essentiel pour répondre aux enjeux de la transition agro-écologique et nourrir durablement les populations.
A terme, le SIAM 2024 aura été un creuset fertile où se sont renforcés les liens de partenariat agro-industriel et de solidarité entre le Maroc et le reste du continent. Une dynamique vertueuse qui, à travers les échanges de connaissances, de technologies et d’investissements, vise à construire une agriculture africaine plus efficace, durable et résiliente face aux chocs climatiques et économiques. Un objectif ambitieux mais essentiel pour assurer la sécurité alimentaire et le développement rural de la région.
Par Le360 Afrique (avec MAP)
28/04/2024 à 8h53
