les zones grises de la coopération en matière de défense

les zones grises de la coopération en matière de défense
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Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, et le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, à Tel Aviv, le 22 janvier 2024. GIL COHEN-MAGEN / AFP

La coopération franco-israélienne en matière de défense est sous pression. Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas en octobre 2023, des voix ne cessent de s’élever pour dénoncer les pays qui poursuivent leurs exportations d’armes vers l’Etat hébreu, dont les opérations dans la bande de sont critiquées de toutes parts. Le 5 avril, le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies a adopté une résolution appelant à une “embargo” sur toutes les armes destinées à Israël. La s’est abstenue, mais ce texte a donné un nouveau poids à la coopération bilatérale de défense, déjà sur un chemin étroit.

En matière d’armement, les transferts d’équipements de la France vers Israël ne représentent qu’un très faible pourcentage des exportations françaises de défense : 0,2%, sur un total de 27 milliards d’euros en 2022, soit environ 15 millions d’euros pour les livraisons d’armes, et 34 millions d’euros , sur un total de 8,8 milliards, pour des biens dits « à double usage ». selon les derniers chiffres disponibles. Ces licences concernent « principalement des transferts de pièces détachées »a assuré le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, lors d’un entretien accordé à Parisien21 avril.

Mais ces transferts portent néanmoins au minimum sur une large gamme de composants, parfois clés pour la fabrication d’équipements plus complexes. Le 26 mars, les médias d’investigation Divulgué et le site internet Marsactu a ainsi révélé la présence, dans le port de Marseille, d’une cargaison de maillons pour munitions de petit calibre, destinée à une filiale du géant israélien de défense Elbit. S’il apparaissait que la licence accordée permettait uniquement, selon le ministère des Armées, la réexportation vers des pays tiers, et aucune utilisation par l’armée israélienne, cette information mettait en lumière l’ambiguïté des échanges diplomatiques. militaire entre la France et l’État hébreu.

Lire aussi | Sébastien Lecornu revient sur les révélations sur la livraison par la France de pièces de cartouches à Israël : « La licence ne donne pas le droit à l’armée d’utiliser ces composants »

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Une zone grise assumée par Paris. « Avec les Israéliens, on s’entraide un peu, on se vend un peu du matériel, on est assez proches d’eux pour savoir ce qu’ils font, mais en même temps on est concurrents, et surtout, il y a un rapport très clair. Volonté de la France de ne pas faciliter les opérations menées à Gaza et de prendre le moins de risques possible dans les livraisons d’armes. »résume une Source au sein de l’exécutif. La révélation, en 2021, de l’affaire Pegasus, du nom du logiciel de surveillance israélien vendu à de nombreux pays, dont certains l’utilisaient pour espionner les dirigeants politiques français, a aussi laissé des traces.

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