Le troisième ligne catalan de Montpellier était aussi fier de son équipe que de son public au terme de la précieuse victoire remportée dans l’Hérault, ce samedi (20-25). Pour ce qui fut sûrement son dernier match dans cette arène, l’émotion était vive.
On imagine votre émotion après cet ultime moment de communion avec vos milliers de supporters…
Avec la victoire, c’est mieux mais oui, quel public ! Comment ne pas communier avec eux ? C’est la meilleure audience de France et nous l’avons rendu en gagnant. Nous en sommes fiers.
Pourtant, le début de match n’a pas été idéal avec des erreurs, des imprécisions…
Il y a des données de vent à prendre en compte. Montpellier était en place et nous a mis en difficulté aussi. Mais on a réussi à marquer et à défendre sur la dernière action de la première période. Nous sommes donc retournés aux vestiaires en disant « on y est » même si cela nous a mis du temps à démarrer. Même s’il y avait quelque chose en jeu, nous sommes plus libérés. Et cela a fini par payer.
Ce qui frappait le plus chez vous, c’était sûrement votre sérénité à toute épreuve. Comment l’expliquer ?
Au-delà du fait que nous jouons de manière plus libérée, il y a une autre réalité : nous avons de l’expérience. Cela fait deux ans que nous luttons… Nous savions que nous aurions des moments pour nous. Le groupe a confiance en lui, il a des certitudes. Il suffisait de commencer. Cela s’est produit grâce à des ballons portés par nos attaquants. La force de ce groupe, c’est que chacun se donne à fond. Il s’est forgé à force de travail et, en plus, il commence à démontrer qu’il a du talent.
Commencez-vous à penser aux étapes finales ?
Il reste quatre matchs…
Peut-on au moins considérer que le maintien est acquis ?
Le maintien direct se jouera à 53, 54 points. C’est la première année que cela se décidera à un niveau aussi élevé. Disons qu’avec cette victoire, il faut encore être sûr à domicile. Mais c’est un grand pas.
Comment avez-vous vécu la ferveur populaire du peuple du sang et de l’or tout au long de cette journée ?
Ils sont incroyables. En plus, c’était mon dernier match ici… Signer à l’Usap a été le meilleur choix de ma carrière, peu de gens ont vécu ça. Que ce soit à l’échauffement, quand on marque… J’invite les gens à venir à Aimé-Giral pour découvrir cette ambiance incroyable. Les gens saignent pour nous, nous devons leur redonner. C’est beau.
La rencontre était spéciale pour vous. Quels sentiments vous traversent ?
Montpellier reste ma ville natale, j’y ai passé 15 ans. Il y a forcément des émotions contradictoires mais j’ai toujours joué pour gagner et je me battrai jusqu’au bout pour défendre ce maillot. Il y a de l’émotion ce soir. Avec toute ma famille, mes amis… Je me dis que je vais rester avec une victoire à Montpellier.
Et bon jeu de votre part…
Et oui, nous nous accrochons à un vieil homme (rire)…
