SAINT-GENIÈS-DE-MALGOIRÈS Les vignerons ne décollent pas

SAINT-GENIÈS-DE-MALGOIRÈS Les vignerons ne décollent pas
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Devant la cave de Saint-Geniès-de-Malgoirès choisie pour sa centralité géographique dans le Gard, députés et sénateurs du Gard ont rencontré le comité apolitique et non syndical des vignerons pour évoquer la crise structurelle d’un vin qui ne se vend pas.

Alors que la filière vitivinicole du Languedoc traverse une grave crise structurelle, le vin de cave récolté ces deux dernières années n’est pas commercialisé. De nombreuses exploitations agricoles sont en danger, tout comme l’ensemble du secteur qui en dépend.

Collectif apolitique

Ce vendredi 27 avril, une centaine de vignerons de tous horizons gardois, du Sommièrois aux Côtes du Rhône, ont rencontré les élus devant la Gardonnenque, la cave de Saint-Geniès-de-Malgoirès, lieu géographique central. dans le Gard. Les cuves gardoises sont encore à moitié pleines quatre mois avant les vendanges. « Les banques ne veulent pas prêter, comment pouvons-nous investir et payer le personnel sans revenus ? “, » a demandé l’un d’eux.

Selon les vignerons, 7 à 8 millions d’hectolitres de vin espagnol entrent chaque année en à des prix imbattables. Ainsi, un comité de vignerons autoproclamé apolitique et non syndiqué s’est mobilisé en rencontrant le préfet du Gard il y a quelques semaines.

Rencontre avec les élus

Ce vendredi, ils ont invité les élus de tous bords politiques à faire entendre leur voix. « Nous n’avons pas les mêmes standards et ça va très mal. Ici dans le Gard, les huissiers arrivent dans les caves. Ils nous ont laissé mourir »dit un vigneron.

Deux sénateurs Denis Bouad (PS) et Laurent Burgoa (LR), quatre députés (Michel Sala (LFI), Yoann Gillet (RN), Nicolas Meizonnet (RN) et Pascale Bordes (RN)), une quinzaine de maires étaient présents pour montrer leur soutien. Bien entendu, tout le monde a pris la parole et la discussion a pris une pente particulièrement raide.

Des échanges forts

« En Europe, nous avons besoin d’un commerce équitable et non de libre-échange, tous les pays doivent être régis par les mêmes normes », a lancé Nicolas Meizonnet. Pascale Bordes a tenté de fédérer les énergies en proposant aux élus de soulever collectivement les revendications et les souffrances des vignerons du Gard à Paris. « Nous ne sommes pas des mendiants, nous voulons juste vivre de notre travail. Si nous devons rebrousser chemin, nous reviendrons aux ronds-points. » cria un vigneron.

Yoann Gillet, récemment élu député, a pointé du doigt l’inaction des élus depuis des années. Denis Bouad a tenu à lancer une réflexion sur l’avenir des jeunes agriculteurs et Laurent Burgoa a tenté de calmer les inquiétudes, mais a reçu une réponse cinglante. « Nous sommes vignerons, mais aussi chasseurs, nous repartirons avec des armes ! »a menacé un vigneron en colère.

Même si certains s’en sortent aujourd’hui, la plupart souffrent dans leur chair et s’estiment abandonnés alors qu’à quelques kilomètres de là, le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau a signé une convention de souveraineté alimentaire à Bellegarde au sujet des fruits et légumes.

Les revendications des vignerons :

  • un prix avantageux pour le vin
  • exonération totale de taxe foncière pour les biens non bâtis
  • Exonération MSA
  • Prêt à taux 0
  • distillation à 100 €/hl
  • Un déménagement définitif à un prix correct (pas seulement 4 500 €)
  • l’arrêt des importations de vins non conformes à la législation française,
  • assouplissement des normes et certifications
 
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