Pissenlits par la racine – .

Petit-Lancy, le 24 avril

C’est par la «Fiche d’avis officiel» de vendredi dernier que l’on a appris que la Ville de Genève souhaite supprimer des places de stationnement de la zone centrale du Boulevard Helvétique pour y planter des plants de pissenlit. La Ville ne peut pas lutter contre le plus grand pollueur du monde, elle s’en prend donc à sa propre économie ; il a déjà perdu de très grandes entreprises comme les banques, maintenant il veut nuire aux PME locales actives dans le commerce alimentaire.

Je m’explique, le samedi, ces places de stationnement sont indispensables au bon fonctionnement de la Halle de Rive (la Ville de Genève en est propriétaire) et du marché de Rive. La Ville n’a pas encore compris que ces deux centres alimentaires ne peuvent pas fonctionner uniquement avec une clientèle résidant dans les îlots environnants. Nous avons besoin de plus de clients pour maintenir ces entreprises alimentaires en vie. Ils fournissent des emplois, paient des impôts et les maraîchers sont la définition même du circuit court, un principe qui doit être privilégié selon la Ville.

Que la Ville continue de faire de beaux discours sur sa volonté de soutenir son économie locale en agissant à l’inverse, qu’elle continue de mettre à mal la branche économique sur laquelle elle siège en contribuant à rendre notre ville vide de commerces, vide de vie ! Il restera des pissenlits, les PME mortes pourront toujours les manger par les racines.

Yves Menoud, secrétaire patronal de NODE (Nouvelle Organisation des Entrepreneurs)

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