Mais si les grandes lignes de la politique du nouveau gouvernement étaient tracées, encore fallait-il désigner les acteurs de ce futur exécutif chargés de les mettre en œuvre. Et c’est là que la situation se complique encore une fois. Il a également fallu 11 heures et quelques négociations supplémentaires pour trouver une solution acceptable pour les trois parties autour de la table. Autant dire que la nuit de vendredi à samedi a été particulièrement mouvementée pour Conner Rousseau (Vooruit), Bart De Wever (N-VA) et Sammy Mahdi (CD&V).
Nos confrères de Het Nieuwsblad et Het Laatste Nieuws ont dévoilé ce lundi les coulisses de ces âpres discussions. Et un portefeuille en particulier était au centre des frictions : celui de l’Éducation. Les nationalistes et socialistes flamands le convoitaient. Ni Bart De Wever ni Conner Rousseau ne semblaient prêts à faire des concessions sur le sujet. Plusieurs fois dans la nuit, les deux hommes se sont isolés. Mais sans jamais parvenir à un accord.
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Ce n’est que plus tard dans la journée, après le ralliement du CD&V à la cause N-VA (pour obtenir en échange le portefeuille de l’Agriculture) que le président du Vooruit a fini par céder. Mais le jeune leader du parti n’a pas dit son dernier mot. S’il acceptait de laisser le poste de ministre de l’Éducation aux nationalistes, cela coûterait cher au parti politique de Bart De Wever. Conner Rousseau a ainsi réussi à mettre la main sur l’Assistance sociale, la Culture, la Jeunesse et surtout la présidence du Parlement flamand. De quoi faire grincer des dents les rangs des nationalistes flamands, comme le révèle Het Nieuwsblad.
Et c’est surtout Liesbeth Homans (N-VA), l’ancienne présidente de l’hémicycle, qui a le moins apprécié la séquence. Son président de parti a voulu l’informer personnellement (ainsi que les autres concernés) des décisions prises pour le futur exécutif flamand, afin d’éviter les rififis que cela aurait déjà pu provoquer dans le passé lors de la précédente nomination du gouvernement flamand. “Ce fut l’appel téléphonique le plus difficile pour Bart De Wever”, écrivent nos confrères de Het Laatste Nieuws.
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En revanche, le président du Vooruit n’avait pas pensé à prévenir à l’avance les futurs ministres socialistes du gouvernement. “Une erreur de débutant”, décrit le quotidien du nord du pays. Les membres du parti ont été informés par la presse. Et Conner Rousseau n’a pas tardé à en payer le prix. Il n’aura fallu que quelques minutes avant que le leader du Vooruit reçoive les premiers messages mécontents…
