comment évolue le bus à haut niveau de service ? – .

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© La Semaine

Les agglomérations des Portes de – Thionville et Val de Fensch viennent de concrétiser leur engagement auprès du Syndicat commun des transports urbains Thionville-Fensch (Smitu) en choisissant d’augmenter les taxes locales lors des votes budgétaires pour la « recapitaliser ». L’occasion pour La Semaine de revenir sur les enjeux qui animent Smitu, notamment celui du Haut Niveau de Service Bus (BHNS).

Pourquoi construire deux ponts à Thionville ?

Cette question est nombreuse… Depuis plusieurs années, deux ponts se dessinent dans le paysage thionvillois même si les usagers ne voient pas d’amélioration dans leur système de transport, ce qui les pose forcément des questions. Le Smitu le comprend bien.

L’une donne sur la Moselle, l’autre sur les voies SNCF. Ils font partie intégrante du projet de Bus à Haut Niveau de Service et visent à désengorger le Pont des Alliés – actuellement saturé aux heures de pointe – en proposant des voies dédiées aux transports en commun. Ainsi, les bus pourront rejoindre directement la gare de Thionville avec une meilleure fréquence (toutes les quinze minutes) où actuellement même la ligne structurante S20/S21 ne s’arrête plus à la gare en raison de ces difficultés.

La bonne nouvelle, c’est le calendrier. Les ponts n’attendront pas le lancement du bus de service de haut niveau pour être mis en service. Smitu prévoit d’ouvrir la ligne qui permettra l’utilisation des ponts au 1er janvier 2025. «Le premier ouvrage d’art Adenauer surplombant la Moselle est terminé. Quand le deuxième De Gaspery [surplombant les voies SNCF]sera intégralement reçu en septembre », précise Rémy Dick, le président du syndicat.

Un projet qui aura coûté 70 millions d’euros. Ce fut également l’occasion pour la Ville de Thionville et l’agglomération Portes de France – Thionville de réaliser des travaux d’assainissement et de réseaux d’eau. Des accords ont été conclus pour que « chacun paie sa part ». Reste désormais à relier les deux ponts par une route adaptée aux poids lourds. A noter qu’en parallèle, Keolis et Smitu travaillent à adapter le réseau de transport pour qu’il soit prêt et plus efficace dès l’ouverture des deux ponts, d’autant que la situation semble également s’améliorer côté transport. recrutement de chauffeurs.

Quand le dépôt sera-t-il construit ?

L’autre sujet qui préoccupe le BRT est le dépôt qui doit être construit à Florange. Mais quand ? Les travaux auraient déjà dû commencer. Or, « ce serait fou de se lancer aujourd’hui vu la situation du syndicat », souligne Olivier Postal, vice-président du Smitu en charge de la communication.

Le premier appel d’offres lancé n’a pas convaincu, estimant la construction à environ 30 millions d’euros. « Un beau projet » commente Rémy Dick, président de Smitu mais peut-être « un peu trop beau pour nous ». Rien que sur « l’aspect architecture, il faut compter cinq à six millions d’euros ». Dès lors, Smitu l’annulera afin de se donner le temps de le réévaluer et de le redimensionner si nécessaire. « Nos benchmarks nous amènent à penser qu’il y en a peut-être un quart de trop. »

Toutefois, cette question reste une urgence pour Smitu. Un deuxième appel d’offres sera publié une fois le nouveau cahier des charges élaboré. Rémy Dick se donne jusqu’à la fin de cette année pour le relancer. L’objectif est que le nouveau dépôt soit opérationnel d’ici les élections municipales de 2026. « Cela demande environ 24 mois de travail », précise-t-il. Un report qui permettra également d’examiner la question des subventions. Actuellement, ils sont de l’ordre de « 900 000 euros sur un projet de 30 millions ». C’est peu. “Cela fait partie du drame de l’union aujourd’hui, nous faisons de grands projets mais nous n’avons pas été intégrés du tout dans le contrat de Plan Etat-Région, ni dans les projets de financement public, un peu sur l’Etat et les régions mais pas à la hauteur du projet.

L’idée est aussi de réinvestir dans le matériel de transport pour moderniser la flotte. Ainsi une cinquantaine de millions d’euros seront investis dans l’achat de 120 bus électriques. Concernant les autocars – servant à assurer les liaisons urbaines – actuellement loués, une cinquantaine seront acquis dans les deux prochaines années.

Quel avenir pour Smitu ?

Pour connaître l’avenir de Smitu, il faut regarder son périmètre. On sait que certaines communes isolées rattachées à la communauté de communes de Cattenom et Environs ont déjà exprimé leur volonté de quitter l’union. Alors où en sommes-nous ? “Il y a des discussions qui avancent plutôt bien”, indique le président de Smitu sans vouloir en dire plus.

Elle a fixé deux perspectives de développement lors du débat sur les orientations budgétaires en termes de portée politique et de gouvernance. « Si le syndicat considère qu’il ne gère que les transports en commun à Thionville, il faut restreindre le champ d’action à la future grande agglomération pour qu’il soit plus fluide, plus simple et plus efficace en termes d’organisation et pour qu’on puisse fonctionner à l’image du Metz Métropole avec un système géré et une efficacité politique. Aujourd’hui, le mélange des genres rend les choses illisibles. Le deuxième scénario consisterait à élargir le périmètre à l’échelle de Scotat (Schéma de cohérence territoriale de l’agglomération de Thionville), car si l’on veut réaliser un aménagement territorial pour répondre à la problématique transfrontalière, il faut parler de toutes les formes de mobilité. (mode doux, rails, liaisons routières interurbaines…). Cette compétence ne peut s’acquérir qu’à cette échelle », indique Rémy Dick, qui se dit plutôt optimiste. « Nos interlocuteurs comprennent l’enjeu de la mondialisation de la mobilité et ne l’envisagent pas sous un angle étroit, territoire par territoire. Lorsqu’on discute avec le gouvernement luxembourgeois, il vaut mieux être un peu plus grand, plus fort, plus cohérent et organisé. » D’ici juin, le territoire devra faire un choix.

Le projet BHLS est-il toujours en chantier ?

Les récentes réunions publiques qui nous invitent à nous concentrer sur l’amélioration du réseau de transport au quotidien pourraient nous faire en douter, mais le haut niveau de service des bus est toujours d’actualité. Il prendra simplement son temps, le Smitu voulant avancer étape par étape.

« Le projet initial va évoluer [… ] Les mentalités et les modes de transports du quotidien ont changé. Nous avons demandé aux délégataires de revoir éventuellement les lignes structurantes », confirme Rémy Dick. Smitu avancera là où le projet est mûr, notamment dans la Vallée de Fensch qui anticipe 2026. Ainsi, la rénovation des voiries sur son propre site à Sérémange et Florange, cofinancée par la communauté urbaine du Val de Fensch et la Smitu pourrait débuter dès dès 2025. Pour d’autres villes comme Yutz, le tracé reste flou. Le passage par l’avenue de Nations suscite encore de nombreuses inquiétudes.

Quant au calendrier, Smitu se donne le temps d’y voir plus clair. « Nous avons des ponts, c’est un fait. Faisons déjà le dépôt et les routes entre les ponts, faisons-le là où c’est mûr et là où les mairies et les communes peuvent se mettre d’accord… Pour la suite du projet, quand on y arrive, deux avant on ira voir les élus , un an avant nous veillerons à ce que nous soyons tous d’accord sur la virgule et ensuite nous lancerons les appels d’offres dans le calme. Aujourd’hui, on parle déjà des perspectives politiques après 2026, c’est-à-dire que rien ne changera avant 2028/2029. On parle déjà de projets qui ne pourront pas se réaliser avant quatre à cinq ans et financièrement tant mieux car il y aurait une difficulté très nette à vouloir se lancer trop vite. »

 
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