Ils ont été présentés devant un juge d’instruction à Bobigny, ce vendredi 26 avril, en vue d’être mis en examen pour meurtre en bande organisée.
C’est une enquête qui vient de connaître une brusque accélération. Selon les informations de BFMTV, deux hommes, soupçonnés d’avoir participé au meurtre d’un père, à l’automne 2023, au Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis) ont été présentés ce vendredi 26 avril à un juge d’instruction. à Bobigny en vue de les mettre en examen pour « assassinat en bande organisée » et « association de malfaiteurs en vue de commettre un crime ».
Ces deux hommes, âgés de 24 et 25 ans, ont été surpris au lever du lit, mardi 23 avril, par les enquêteurs de la brigade criminelle de la police judiciaire de Paris, en charge des investigations. Domiciliés au Blanc-Mesnil, comme la victime, ils ont nié les faits reprochés lors de leur garde à vue. Avant d’être présenté devant le juge d’instruction. Ils sont soupçonnés d’avoir apporté un « soutien logistique » aux assassins de Widnell A., 29 ans.
« Le plus âgé des deux a été identifié comme l’acheteur d’un véhicule Renault Kadjar, quelques semaines avant les faits, et qui a été utilisé lors de ce meurtre, confie une Source proche du dossier. Le plus jeune est, lui, soupçonné d’avoir pris en charge un autre complice qui a incendié ce Kadjar après les événements.
Deux balles tirées
Le 17 octobre 2023, vers 2h40 du matin, les habitants du 20, rue Fernand Léger ont été réveillés de leur sommeil par deux détonations soudaines suivies d’un violent bruit de métal froissé.
Quelques instants plus tard, plusieurs témoins découvrent le corps sans vie de ce père d’une petite fille de 5 ans, au volant de sa Peugeot 308, moteur tournant, incrusté à l’avant d’un utilitaire Peugeot Boxer blanc.
Au premier coup d’oeil, tout le monde croit que le conducteur ne va pas bien, avant de découvrir un mince filet de sang qui coule le long de son côté gauche.
L’autopsie pratiquée sur le corps de Widnell A. ne laisse aucun doute quant à la cause de son décès : il a été touché par un projectile d’arme à feu. Une deuxième balle, déformée par l’impact, a été extraite de la portière côté conducteur par les experts légistes.
Informé des faits, le parquet de Bobigny a immédiatement contacté les enquêteurs de la brigade criminelle pour retrouver la trace du ou des tueurs.
La victime était connue des services de justice
Très vite, les détectives criminels découvrent que Widnell A. est loin d’être un inconnu de la police et de la justice.
En octobre 2018, il est condamné à 5 ans de prison pour une série de home-jackings ultra-violents commis à l’été 2015 en Seine-Saint-Denis. Sa peine était également assortie d’une interdiction de comparaître dans le 93 pendant cinq ans après sa sortie de prison. Il avait également été emprisonné dans le cadre d’une affaire de trafic de drogue. Libérée courant 2020, la victime occupe depuis un emploi de chauffeur d’ambulance.
Le meurtre de Widnell A. est-il lié à ces affaires anciennes ? Pour l’heure, le motif reste à établir.
Toujours selon les informations de BFMTV, outre les deux suspects interpellés en début de semaine, les enquêteurs de la brigade criminelle ont interpellé deux autres hommes début mars. L’un des deux a été mis en examen avant d’être placé en détention provisoire. Le deuxième a été libéré.
Les enquêtes se poursuivent pour retrouver d’autres complices.
