« Il n’y aura pas de retard pour le chantier du Belvédère »

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Le remblai pollué a été découvert dans le cadre du projet d’assainissement du mur du Belvédère et de la falaise. Il n’y a aucun danger pour la population ni pour la Sarine, assure la ville qui ne prévoit aucun retard pour le chantier.

C’est lors du chantier lié au Belvédère que la décharge a été découverte (ici le café et le restaurant photographiés en novembre 2023). © Charles Ellena-archives

C’est lors du chantier lié au Belvédère que la décharge a été découverte (ici le café et le restaurant photographiés en novembre 2023). © Charles Ellena-archives

Publié le 25/04/2024

Temps de lecture estimé : 3 minutes

Une ancienne décharge a été découverte sous les Grandes-Rames à Fribourg, comme l’indique un communiqué de la ville de Fribourg. Tout a commencé avec le projet de nettoyage du mur du café-restaurant Belvédère, et de la falaise (notre édition du 28 octobre). « Pour pouvoir installer les fondations de la grue, nous avons dû creuser. C’est à ce moment-là qu’a été mis au jour ce remblai pollué par les déchets urbains de l’époque», explique l’édile Elias Moussa, en charge du conseil municipal.

Ce chantier est cependant sans danger pour la population et pour le fleuve, étant donné qu’une couche de terre recouvre les matériaux et évite ainsi tout contact direct. Par ailleurs, le mur en rive gauche de la Sarine évite l’érosion de la berge et l’écoulement de substances dans le cours d’eau, précise la ville. « Nous n’avons connaissance d’aucune nappe phréatique sous cette ancienne décharge, et la qualité de l’eau de la Sarine est analysée un peu plus loin, par rapport à l’ancien site d’une usine à gaz », assure Elias Moussa.

Une pratique courante

Le lieu a probablement été remblayé entre 1900 et 1930 environ pour offrir une zone d’utilité publique, car l’utilisation des déchets était « moins coûteuse » et assez courante, selon l’élu, puis a été recouvert d’une couche de terre pour permettre l’aménagement. des Grandes-Rames. Le volume de la décharge ainsi que la nature exacte des déchets sont actuellement inconnus, mais il s’agit vraisemblablement de déchets ménagers (cuillères, verres, etc.)

La ville de Fribourg a prévenu le Service cantonal de l’environnement qui inscrira cette décharge au registre des sites pollués. Selon lui, aucune enquête n’est nécessaire pour le moment. En revanche, cette découverte doit être prise en compte dans le cadre du projet de revitalisation de la Sarine. La municipalité évalue actuellement l’impact et les éventuelles conséquences financières. Une provision de 1,5 million de francs a déjà été inscrite dans les comptes 2023 de la capitale cantonale par mesure de précaution, selon le communiqué. « Il n’y aura pas de retard pour le chantier du Belvédère, qui devrait s’achever fin 2024 », souligne Elias Moussa.

« Il n’y aura pas de retard pour le chantier du Belvédère qui devrait s’achever fin 2024 »
Elias Moussa

A priori, le Service archéologique de l’Etat de Fribourg n’entreprendra aucune mesure, selon Marion Liboutet, responsable du secteur Archéologie du Moyen Âge et du bâti. « Nous nous intéressons davantage aux décharges anciennes, pour lesquelles nous disposons de méthodes d’analyse et de thématiques de recherche. Par exemple, une décharge médiévale permettrait d’en apprendre davantage sur les techniques de construction de l’époque ainsi que sur la vie quotidienne, selon la composition de celle-ci. Reste à savoir, dans le cas des Grandes-Rames, s’il existe des gisements plus anciens », précise-t-elle.

Autres décharges

A noter que d’autres anciennes décharges se situent dans la ville de Fribourg : sous le parc Domino, le long de la Route-Neuve, dans le quartier du Schoenberg ou encore dans le quartier du Jura, selon Elias Moussa.

Les autorités n’entendent pas lancer de campagne de recherche concernant d’autres décharges dont l’existence a été oubliée, précise l’élu, étant donné qu’il n’y a aucun risque de pollution : « Il n’y a aucun lien entre ces décharges et la qualité de l’eau potable de la ville. , ce qui est excellent. Comme celui-ci est transporté par canalisations, il faudrait que les deux sources alimentant la capitale cantonale soient situées à proximité d’une décharge pour être contaminées, ce qui n’est pas le cas. L’eau de la Sarine est également régulièrement analysée.

 
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