Un agriculteur de La Dominelais (Ille-et-Vilaine) a comparu à nouveau ce jeudi devant la cour d’appel de Rennes pour des faits de maltraitance animale. Déjà condamné en première instance à 18 mois de prison, dont 9 avec sursis, il risque une peine plus lourde.
Conditions de reproduction inacceptables
En 2020 et 2021, des contrôles de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) ont révélé des conditions d’élevage inacceptables dans l’exploitation de l’agriculteur. Des animaux morts en décomposition, des animaux « abandonnés », « errants » et « maltraités », vivant dans un environnement « sale », privés d’eau et de nourriture avaient été retrouvés.
Malgré une interdiction judiciaire de détenir des animaux et une condamnation, l’agriculteur a reconstitué son troupeau et d’autres animaux morts ont été découverts lors d’un nouveau contrôle en 2021. Il avait également proféré des menaces de mort contre un inspecteur des services vétérinaires et détenait illégalement une arme à feu.
Des associations mobilisées
La Société de Protection des Animaux (SPA) et d’autres associations de protection des animaux se sont constituées parties civiles pour demander réparation des dommages subis par les animaux. Ils ont pris soin des animaux sauvés et ont collaboré avec les services d’enquête.
Le procureur général a requis une peine de 18 mois de prison, dont 12 ferme, dénonçant les « conditions d’exploitation totalement indignes » des animaux et la « répétition de comportements illégaux et maltraitants ». L’avocat de la défense a plaidé l’obligation de soins envers son client, estimant qu’il n’avait « pas conscience de ses actes ».
La cour d’appel de Rennes rendra sa décision dans six semaines.
Photo de : DR.
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