« Est-ce que je la fantôme encore ? »

(Saint-Jean) Le cabinet de la ministre de l’Habitation, -Élaine Duranceau, préfère ignorer les demandes des journalistes, révèle un courriel obtenu par La Presse Canadienne.


Publié à 17h26

Mis à jour à 20h22

Sarah Smellie et Patrice Bergeron

La Presse Canadienne

Le cabinet du ministre a été interrogé sur la reconnaissance du droit au logement comme droit individuel fondamental, dans le cadre d’une collecte d’informations ciblant chacune des provinces.

Invité une nouvelle fois à répondre une semaine après une première demande, l’attaché de presse a envoyé à La Presse Canadienne un courriel qui était probablement destiné à un autre membre du personnel de la firme : « Relance. Est-ce que je la fantôme encore ? Sinon, réponse générale qui ne répond pas à dire que le logement est une priorité pour notre gouvernement ? »

Invitée à s’expliquer, une responsable de la communication du gouvernement a finalement donné sa version des faits vendredi soir.

Elle a confirmé qu’il s’agissait d’une erreur du destinataire et que le personnel ne savait pas vraiment comment gérer la demande d’information de La Presse Canadienne. Le cabinet a été débordé en raison de l’étude des crédits budgétaires cette semaine à l’Assemblée nationale, a-t-on ajouté.

Le gérant a assuré que jamais Mmoi Duranceau n’a pas été impliqué dans les discussions concernant le traitement de cette demande envoyée par le journaliste de La Presse Canadienne.

L’opposition réagit

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PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

Le député péquiste Joël Arseneau

L’opposition n’a finalement pas tardé à réagir. «C’est ce que pense France-Élaine Duranceau du droit au logement au Québec», a écrit le député Joël Arseneau sur le réseau X, anciennement Twitter.

“On s’en doutait un peu, la réalité est encore plus tragique”, a-t-il commenté.

Mmoi Duranceau a déjà fait face à son lot de polémiques, puisqu’elle a été chargée de réformer les règles de protection des locataires et de construire des logements sociaux. Issue du monde des courtiers immobiliers, elle a réduit les possibilités de cession de bail et ses déclarations pourraient être interprétées comme un manque de sensibilité envers les locataires.

Droit au logement

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PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

La Presse Canadienne a demandé à chaque province si elle était d’accord avec le défenseur fédéral du logement selon lequel le logement est un droit humain, et si elle avait l’intention d’adopter une loi garantissant ce droit.

Vendredi après-midi, le cabinet de la ministre Duranceau n’avait toujours pas répondu à la demande de La Presse canadienne.

Alors que de plus en plus de Canadiens peinent à trouver un logement abordable, la plus petite province du pays est la seule qui pourrait bénéficier d’une loi reconnaissant le logement comme un droit individuel fondamental.

L’Île-du-Prince-Édouard a répondu par un lien vers sa Loi sur la location résidentielle, dont la première ligne reconnaît que le Canada a signé un traité des Nations Unies affirmant que le logement est un droit humain – bien que les critiques soulignent qu’il n’y a rien dans la loi provinciale qui soutient par la suite ce droit.

La plupart des provinces n’ont pas répondu directement aux questions, énumérant une longue liste d’initiatives lancées pour faire face à la crise du logement.

Le Manitoba a répondu que le gouvernement reconnaissait « l’approche du Canada en matière de logement fondée sur les droits », et Terre-Neuve-et-Labrador a indiqué qu’elle était d’accord avec les lois fédérales et internationales reconnaissant le logement comme un droit individuel.

Dans son rapport sur les campements de sans-abri publié le 13 février, la défenseure fédérale du logement a exhorté chaque province à reconnaître dans la loi « le droit de l’individu à un logement adéquat tel que défini par le droit international ».

Marie-Josée Houle se demandait en entrevue si les provinces ne comprenaient tout simplement pas ce que cela signifierait d’affirmer explicitement qu’elles considèrent le logement comme un droit humain.

Mmoi Houle affirme qu’en vertu de l’accord bilatéral qu’ils ont tous signé dans le cadre de la Stratégie nationale sur le logement en 2018, cela signifierait que les provinces adopteraient une « approche en matière de logement fondée sur les droits de la personne ».

Pour les défenseurs du logement, cela signifie rencontrer et écouter les sans-abri et essayer de leur trouver un logement qui répond à leurs besoins, plutôt que de décider ce qui est le mieux pour eux sans leur avis et de les laisser les forcer à prendre des mesures temporaires, comme des refuges, où ils ne veulent pas y aller.

Cela implique également de fournir du chauffage, de l’électricité et des toilettes aux personnes vivant dans des campements de sans-abri si un logement adéquat n’est pas disponible, affirme M.moi Gonfler.

Essentiellement, il s’agit d’un engagement qui découle de la reconnaissance du fait que l’itinérance est un problème systémique et que les gens sont sans abri parce que les gouvernements à tous les niveaux n’ont pas répondu à leurs attentes, dit-elle.

Et aux provinces, elle dit : « Nous avons besoin de tous les acteurs à la table ».

Dale Whitmore, du Centre canadien pour le droit au logement, affirme que les provinces pourraient faire un premier pas simple vers la reconnaissance et le respect du logement comme droit humain en ajoutant une clause à leur loi sur les loyers stipulant que l’expulsion devrait être une mesure de dernier recours absolu.

Pour M. Whitmore, il est essentiel que les provinces suivent M.moi Développez et adoptez des lois qui reconnaissent le logement comme un droit humain, mais défendez également ce droit. Il souligne ainsi que même si le droit locatif de l’Île-du-Prince-Édouard reconnaît ce droit, il n’offre rien pour le faire respecter.

« Nous avons besoin de réglementations qui maintiennent les loyers abordables et protègent les locataires contre les loyers déraisonnables et prédateurs, et nous avons besoin de protections contre les expulsions pour empêcher les gens de perdre leur logement à cause de loyers inabordables », a-t-il déclaré. -il a déclaré dans une interview. Et nous en aurons encore plus besoin à mesure que la crise du logement continue de s’aggraver. »

 
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