Une pétition réclame la démission du maire de Saint-Antoine-de-Tilly

Une pétition réclame la démission du maire de Saint-Antoine-de-Tilly
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Signe des tensions qui divisent le conseil municipal de Saint-Antoine-de-Tilly, une pétition réclamant la démission du maire a été mise en ligne par des citoyens ces derniers jours. Une campagne de porte-à-porte est également en cours dans le village de Lotbinière.

Pour l’heure, environ 120 personnes ont rejoint la démarche, lancée sur le site pétitionenligne.net.

Il est toutefois impossible d’affirmer que tous les signataires sont bien des habitants du village de 1 600 âmes.

La pétition accuse, entre autres, le maire Bellemare, un haut fonctionnaire chevronné du gouvernement, de n’avoir « non seulement rien changé, mais [d’avoir] a même aggravé la situation tendue au sein du conseil municipal. Richard Bellemare a été élu en octobre 2022 à la suite de la démission du précédent maire, également embourbé dans un conseil divisé.

“Les propos et les valeurs que vous avez présentés pendant la campagne électorale sont tellement éloignés de ce que nous vivons actuellement que nous remettons fortement en question votre légitimité en tant que maire”, critiquent les pétitionnaires, concluant que “le lien de confiance est rompu”.

Ils accusent également le maire Bellemare d’avoir « créé une atmosphère hostile entre les citoyens (sic) » et de « compromettre le fonctionnement minimal d’une municipalité ».

Le soleil n’a pas pu joindre le maire vendredi. Pourtant, lors du dernier conseil municipal, Richard Bellemare était plutôt déterminé à demeurer en poste, même si certains citoyens réclamaient déjà sa démission. Nous n’avons pas non plus pu atteindre les personnes à l’origine de la pétition.

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La division au sein du conseil municipal de Saint-Antoine-de-Tilly entrave les activités de la municipalité de Lotbinière. (Simon Carmichael/Le Soleil)

Un rapport et des plaintes

La pétition qui circule est une nouvelle étape dans les divisions qui affligent le conseil municipal de Saint-Antoine-de-Tilly depuis plusieurs mois.

Cela survient deux semaines après une séance publique particulièrement houleuse, où le maire Bellemare et les élus qui le soutiennent ont refusé de présenter publiquement les conclusions d’un rapport de la Commission municipale du Québec qui les blâme sévèrement. Or, c’était la première recommandation du rapport.

La majorité des élus municipaux de Saint-Antoine se sont opposés à la présentation du rapport, se disant « inquiets du processus » de la CMQ et le « contestant vigoureusement ».

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Le village de Saint-Antoine-de-Tilly, dans Lotbinière. (Patrice Laroche/Archives, Le Soleil)

Le rapport, disponible sur le site Internet de l’organisme paragouvernemental, accuse le maire et certains conseillers d’avoir mal agi dans le cadre d’une plainte de harcèlement psychologique impliquant deux élus et un employé municipal.

La CMQ reproche essentiellement aux élus d’avoir retiré certains privilèges aux élus et d’avoir traité la plainte à l’interne « malgré des raisons raisonnablement remettant en question la neutralité des membres ».

On aurait aussi « instrumentalisé la Commission en lui communiquant des informations fausses, trompeuses ou infondées » quant au traitement des plaintes, insiste la CMQ, qui conclut à « de graves manquements éthiques et déontologiques ».

 
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