De plus en plus de Palestiniens ayant déjà obtenu le statut de réfugié dans un autre État membre de l’Union européenne arrivent en Belgique, a confirmé vendredi le Commissariat général aux réfugiés et apatrides (CGRA), après la publication de l’information par la VRT. Ce phénomène, appelé migration secondaire, conduit généralement à un refus de protection en Belgique.
Selon la VRT, environ 340 Palestiniens arrivent chaque mois en Belgique. Ceux qui ont obtenu le statut de réfugié dans un autre pays de l’UE et qui décident néanmoins de se rendre en Belgique sont convoqués à un entretien avec le CGRA, seul organisme compétent pour examiner une demande de protection internationale.
En règle générale, les demandeurs bénéficiant d’un statut de protection ailleurs en Europe se voient refuser une demande d’asile en Belgique par le CGRA. « Ce n’est donc pas parce qu’une personne fuit son pays et que la France reconnaît son statut de réfugié que la Belgique est obligée de suivre cette décision », indique Olivier Brasseur, porte-parole du CGRS. « Le CGRS examine les dossiers au cas par cas et vérifie si la protection dont bénéficie la personne dans ce pays européen est suffisamment efficace. Si ce n’est pas le cas, elle réexamine le risque lié au retour vers le pays d’origine. “
Au total, 88% des Palestiniens demandeurs d’asile en Belgique viennent de Gaza. Compte tenu de la situation actuelle au Moyen-Orient, environ 95% d’entre eux obtiennent l’asile sur le territoire belge lorsqu’ils en font la première demande ou que le pays où ils ont précédemment obtenu une protection n’est pas considéré comme suffisamment sûr. Or, les Palestiniens bénéficiant déjà d’une protection ailleurs en Europe se voient généralement refuser leur demande d’asile en Belgique.
