Après une crise sans précédent, la petite révolution dans la course landaise

Après une crise sans précédent, la petite révolution dans la course landaise
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La tradition, présente uniquement dans le Sud-Ouest, semble sortir d’une crise sans précédent, qui a failli mettre fin à son existence. Les supporters ont trouvé un accord pour assurer le maintien de ce sport régional extrême.

Après des mois de crise, un accord a finalement été trouvé le 19 avril pour poursuivre la course landaise. En cause, des changements administratifs problématiques imposés par l’Urssaf (Union pour le recouvrement des cotisations sociales et des allocations familiales), qui mettaient en péril la survie de ce sport extrême traditionnel du pays gascon.

Cette activité consiste en une forme de spectacle réunissant des athlètes dans des arènes dont le but est d’éviter les courses de vaches lancées à grande vitesse contre eux. Ses acrobates sont appelés « sauteurs » ou « écarteurs » (car ils esquivent les bêtes en effectuant des sauts ou des écarts). Gérée depuis 1953 par la Fédération française des cours landais (FFCL), cette tradition se pratique principalement dans les Landes, le Gers, les Pyrénées Atlantiques, les Hautes Pyrénées, le Lot et Garonne et la Gironde, lors des fêtes de village. La FFCL, dans une plume apparemment tout droit inspirée de l’auteur de Trois Mousquetairesle présente comme « révélateur du tempérament des Gascons : courage, panache, sens du défi ». Le Figaro revient sur ces trois mois de crise qui ont ébranlé cette pratique locale.

En février dernier, de nombreux Landais et habitants des départements limitrophes se demandaient si la saison des courses allait réellement débuter le 25 du mois à Horsarrieu (Landes), comme initialement prévu. Finalement, toutes les courses ont été annulées ou reportées. En fait, les sauteurs et les spreaders ont refusé de remettre les pieds sur la piste ou de renouveler leur licence. Cette protestation émanait du nouveau régime administratif qui modifiait leur statut.

Statut problématique

En cause, un régime récent de déclarations de l’Urssaf faisant des pratiquants des salariés, et obligeant les organisateurs de courses, comme les associations, les clubs taurins ou encore les comités des fêtes, à adopter le statut d’employeur. Ces derniers sont donc responsables en cas de blessure dans les arènes. Selon l’Urssaf, la réforme consistait à simplifier « les formalités liées à l’embauche et à la gestion des salariés ».

Cependant, les participants à ces courses sont avant tout des amateurs, et non des professionnels. S’ils sont considérés comme salariés, il leur devient impossible de concilier ce nouveau statut avec leur métier habituel. C’est un problème particulièrement pour les fonctionnaires, puisqu’ils ne sont pas autorisés à occuper deux emplois. De plus, l’assurance personnelle des praticiens refuse de les couvrir plus longtemps s’ils deviennent salariés.

« La race landaise va mourir »

“Si nous appliquons tout ce que l’administration nous demande, la course landaise ne tiendra pas, elle mourra” Florian Lahitte, coureur et coprésident de l’association des Acteurs de la Course Landaise, s’est inquiété le 10 février dans France Bleu. « Aujourd’hui la course landaise fascine les foules, elle attire des milliers de personnes dans les arènes, mais l’administration la met sérieusement en danger », il a continué. Patrice Larrosa, président de la FFCL, a tenté de débloquer la situation au plus vite : selon les informations de France Bleu, après avoir initié sa “responsabilité du président”il a rappelé lors de l’assemblée générale du 10 février la nécessité de “Trouver une solution”, croyant que « sinon, la course landaise (…) est mort”.

Il multiplie donc les réunions préfectorales et coordonne toutes les composantes de la course landaise. Ses efforts ont payé : le 18 avril, la FFCL a publié un communiqué comprenant “la réponse (…) de l’Urssaf concernant la demande (…) fait d’un changement de statut » plus consistant pour la course landaise. Pour éviter l’écueil du salariat, une des solutions trouvées dans l’accord est la mise en place d’une prime à la performance, qui permet d’éviter toute fiche de paie, et donc le statut de salarié.

La crise qui frappe le milieu de Coursayre dure plusieurs mois et retarde par conséquent le début de la temporada (saison taurine). Par exemple, les courses d’Aignan (Gers) ont dû être annulées à Pâques, date importante dans le calendrier de la discipline.

La FFCL a indiqué à Figaro que la saison devrait reprendre à partir du 1er mai. En effet, les courses du week-end du 28 avril, à Sainte-Colombe et Aire-sur-l’Adour, sont très attendues par les aficionados (fans passionnés du monde taurin), mais restent incertaines. pour le moment.

 
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