un nouveau vin à découvrir, léger comme une plume

Depuis de nombreuses années, Pierre Desprat met en valeur les vins deAuvergne. Que ce soit en France ou à l’étranger.

Ce vendredi 26 avril 2024, il a présenté, à Aurillac, son nouveau vin : Léger comme une plume. Un vin « élaboré » à base de Gamay. La différence : il ne fait que 8,5°. Un vin (ou une boisson) désalcoolisé. « Cela fait 6 mois que nous sommes là-dedans, confie Pierre Desprat.

Le vin est un peu en crise

Une évolution due à plusieurs facteurs : « on se rend compte que le vin est un peu en crise. Les gens en consomment de moins en moins. Il faut donc trouver des alternatives, une diversification. C’est pourquoi nous avons décidé de nous lancer dans cette production et cette commercialisation, au même titre que le vin sans alcool. »

Évaporation partielle

Pour la fabrication, rien de « plus simple » : il suffit de chauffer le vin à 30° « pour que l’alcool s’évapore. Soit on poursuit la démarche et on aboutit à un vin sans alcool. Soit on procède à une désalcoolisation partielle. Ce que nous avons fait avec ce vin appelé « Léger comme une plume ».

Plusieurs tentatives

Mais pour en arriver là, plusieurs tests ont été réalisés. « Nous avons fait des tests à 0°, 5°, 8,5° et 10°. Nous nous sommes rendu compte que 8,5° correspondait à ce que nous recherchions » indique Pierre Desprat et Karine Scudierœnologue pour le Maison Desprat.

Un prestataire a été contacté pour la fabrication de ce vin, pour cette partie désalcoolisation « car elle coûte très cher avec les machines nécessaires dont le coût d’achat avoisine 1 million d’euros ».

4000 bouteilles

La première année, 4000 bouteilles ont été vendues : « avec une appétence pour l’export. En effet, un spécialiste anglais présent à la sortie de notre Légendaire a apprécié ce vin et doit m’en commander une grande quantité. C’est un Gamay assez rond, souple, qui conserve une belle structure. Nous avons essayé avec l’autre cépage, le Pinot, mais le test n’a pas été concluant. »

Bière et vin sans alcool

De plus, il a présenté d’autres produits : des vins et de la bière sans alcool. Cette dernière, une IPA, possède une amertume naturelle : « dans ce processus de fabrication, la levure transforme le sucre en dioxyde de carbone. Mais c’est une technique assez complexe, car il faut maintenir constamment une certaine température.

Pour cette bière, il s’est rapproché de Serge Patay (brasserie Sornin basée dans la Loire) « mais nous travaillons avec Alexandre Vermeersch, de la brasserie 360, pour qu’elle soit fabriquée dans le Cantal. Nous verrons. Mais là aussi, c’est un marché qui se développe.»

Marché d’exportation

Quant aux vins sans alcool (0,3°), plusieurs cépages sont présents : sauvignon, chardonnay, muscat, sylvaner.

« C’est un marché de niche. 1% des vins consommés sont sans alcool. Mais les consommateurs sont de plus en plus nombreux. Une clientèle féminine majoritaire, et autour de la tranche d’âge 25-35 ans.

Là aussi, le marché de l’export est intéressant : « les habitudes de consommation au Canada, en Angleterre ou en Chine sont différentes de la France. Il y a un certain appétit pour le vin sans alcool.

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Léger comme une plume vendu à 8,8 euros. Disponible au magasin et dans certains restaurants. * A consommer avec modération, l’abus d’alcool est dangereux pour la santé. 10 av. Jean Baptiste Veyre, 15000 Aurillac. Tél : 04 71 48 58 44.

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