VIDÉO. Les producteurs du Lot-et-Garonne se mobilisent contre les tomates en provenance du Maroc

VIDÉO. Les producteurs du Lot-et-Garonne se mobilisent contre les tomates en provenance du Maroc
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l’essentiel
Vendredi 26 avril, les producteurs de tomates affiliés à Légumes de France se sont mobilisés dans les grandes surfaces d’Agen et de Bon-Encontre. En cause, le manque de visibilité sur les produits en provenance du Maroc et la dénonciation d’une concurrence déloyale.

Il est 10 heures à l’Intermarché de Bon-Encontre, vendredi 26 avril, les clients défilent dans le magasin. Au rayon fruits et légumes, les producteurs de tomates se mobilisent.

« On nous demande de fabriquer des tomates de plus en plus propres avec une main d’œuvre à 13 € de l’heure alors qu’en même temps nous importons des produits marocains à moins de 1 € de l’heure et avec des produits chimiques », s’insurge Jonas Hollaar, producteur à Bias et membre des Légumes. Association de France. Alors pour marquer leur mécontentement, ils ont collé des étiquettes jaunes avec l’inscription « Origine Maroc ».

« Nous sommes en pleine campagne pour les élections européennes. Les politiques doivent comprendre à quel point nous en avons marre. Il faut arrêter d’importer des produits, il faut retrouver notre souveraineté alimentaire en France et en Europe”, tonne le producteur originel de Bias. Cette dernière produit 10 000 kg par an.

Un manque de clarté

BalanceTonOrigine commence à fleurir sur les réseaux sociaux pour dénoncer cette concurrence déloyale. Sur place, au supermarché Bon-Encontre, les clients se succèdent dans le rayon où se font face les tomates rouge foncé entre celles du Maroc et de France. Plus loin, dans des barquettes, les tomates cerises des deux pays se côtoient.

Jonas Hollaar colle des étiquettes « origine marocaine » sur les tomates.
Photo – Vianney Massé

“Ici, on distingue à peine l’origine française”, raconte Jonas Hollaar en prenant en main un plateau d’origine française. Pour pouvoir aligner, nous ne pouvons pas faire des emballages comme les barquettes marocaines. Le client n’y prête pas toujours attention et se tourne logiquement vers ceux du Maroc. Nous demandons un grand affichage avec l’origine du produit, un drapeau ou le nom. Désormais, l’autocollant jaune ne laisse plus de place au doute. Face aux troubles, les tomates du Maghreb sont délaissées.

« D’habitude, je vais au marché. Là, je suis pressé, c’est vrai qu’on ne fait pas la différence entre les deux. J’essaie autant que possible de privilégier le français », confesse un client.

Un général marre

Danielle, retraitée de 83 ans, appelle les producteurs à les féliciter : « Les agriculteurs, ils meurent de faim. Il faut donner la priorité à la France, ce sont nos producteurs qui doivent avoir la priorité. J’ai travaillé dans les champs, je sais ce que ça veut dire.

L’objectif de cette action n’est pas de cibler une marque en particulier, mais d’alerter le consommateur. Les producteurs ont ensuite poursuivi leur tournée des supermarchés de la ville.

 
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