La justice annule les sanctions prises contre Amar Benmohamed, le policier qui a dénoncé les mauvais traitements infligés à ses collègues

La justice annule les sanctions prises contre Amar Benmohamed, le policier qui a dénoncé les mauvais traitements infligés à ses collègues
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Amar Benmohamed, général de brigade de la Police nationale, à Montreuil, le 22 juillet 2020. YANN CASTANIER / HANS LUCAS

Le tribunal administratif de Paris a annulé mi-avril deux sanctions administratives de la préfecture de police à l’encontre d’un policier qui avait dénoncé des mauvais traitements et des propos racistes au tribunal judiciaire de la capitale, selon la décision consultée vendredi 26 avril par l’Agence France-Presse (AFP). .

En juillet 2020, Presse de rue avait révélé le témoignage du chef de brigade Amar Benmohamed selon lequel “plus de 1.000 prévenus” a été « maltraité » entre mars 2017 et mi-2019 au dépôt où il était stationné et où sont détenues les personnes en attente d’être présentées à la justice. Il avait dénoncé des insultes, des propos racistes ou des mauvais traitements de la part de certains de ses collègues policiers envers des détenus.

M. Benmohamed, qui avait signalé ces faits en interne, a lui-même reçu un avertissement administratif en 2021, ses supérieurs lui reprochant un signalement trop tardif et l’absence des noms de certains collègues qui lui avaient signalé les incidents. Le 30 mai 2023, un blâme lui est infligé par le préfet de police. « pour atteinte au crédit et à la réputation de la police nationale, manquement au devoir d’obéissance et au devoir de réserve, manquement au devoir de loyauté et manquement au devoir de responsabilité ».

Une procédure pour harcèlement

Selon le tribunal administratif dans sa décision du 12 avril, le préfet de police n’a pas apporté la preuve que cette sanction était « justifié par des éléments objectifs » extérieur à la déclaration d’Amar Benmohamed qui était « constituant une alerte « . “M. Benmohamed est fondé à demander l’annulation” sanctions décidées par le préfet de police, ajoute-t-on.

« Le harcèlement administratif et judiciaire d’un lanceur d’alerte sur le racisme et les violences commises au dépôt du palais de justice de Paris, qui émane du ministre de l’Intérieur et du préfet de police de Paris, est lourdement sanctionné par les juridictions administratives »a réagi à l’AFP Me Arié Alimi, l’avocat du policier. “Une procédure d’enquête pour harcèlement est en cours”il ajouta.

L’enquête sur les accusations de mauvais traitements et de propos racistes au dépôt a été close en janvier 2022.

Lisez également l’enquête : Article réservé à nos abonnés La police après les émeutes, enquête sur un corps social brut

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Le Monde avec l’AFP

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