Les pompiers des Yvelines ont laissé exploser leur colère face à « l’État bloqueur »

Les pompiers des Yvelines ont laissé exploser leur colère face à « l’État bloqueur »
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Par François Desserre
Publié le

26 avril 24 à 13h47

Les pompiers des Yvelines en ont marre. Plus de 500 d’entre eux ont manifesté ce vendredi 26 avril 2024 devant la préfecture, à Versailles. Dans tenue de feu, c’est bien envers l’Etat qu’ils l’aient. Et la liste des revendications est longue comme une journée sans pain. À commencer par les Jeux Olympiques.

« Après Paris, les Yvelines sont le deuxième département civil à accueillir le plus d’événements. Le ministre de l’Intérieur a promis une prime aux policiers, gendarmes, pompiers de Paris et de Marseille… Mais rien pour nous, même si nous nous entraînons depuis deux ans et que nous avons reçu l’ordre de ne pas continuer. vacances ; pour les épreuves olympiques et paralympiques. Tous les professionnels et le personnel administratif ont été invités à être présents. Cela représente environ 1 500 personnes qui doivent être disponibles 24 heures sur 24 », résume Gégory Chaillou, du syndicat Unsa.

Et de poursuivre : « Tout le monde est d’accord pour nous accorder cette prime. Le problème est : qui va payer ? Et là, l’État bloque. »

L’allocation logement rayée de la carte

De même qu’il bloquerait sur un autre point de colère : le allocations de logement. Depuis 2001, tous les pompiers de France bénéficient de cet avantage, qui varie selon le grade et la situation familiale. Cela peut représenter 1000 euros par mois.

« Cette prime est devenue illégale en raison d’un changement de régime fiscal. Nous allons donc l’enlever. Le problème est que les loyers ne changeront pas. Et ils sont très élevés dans les Yvelines. Comment allons-nous faire cela ? »

Perrine Godnair, du syndicat Avenir Secours

“Le Samu nous déclenche pour tout et pour rien”

Le tout s’inscrit dans un contexte global de suractivité. « Nous en avons assez d’être chauffeur d’ambulance. Au sens propre du terme. LE Samou nous déclenche pour tout et pour rien. Devez-vous emmener un patient à l’hôpital ? Ils nous appellent. Quelqu’un s’est-il coupé le doigt avec une feuille ? Ils nous appellent. Et il faut savoir que dès que nous sommes sollicités, il faut intervenir », résume Yannick Tenesi, du syndicat SNSPP-PATS.

Appelé pour un doigt coupé avec une feuille… ou un gros cauchemar

Exemples improbable, les pompiers ont tous des histoires à raconter. « Il n’y a pas très longtemps, le Samu nous a appelé à 4 heures du matin pour un patient qui avait oublié son ordonnance à l’hôpital. Autrefois, c’était pour un grand cauchemar… Alors que le médecin soigne au téléphone, il ne sait pas ce qui se passe réellement. C’est à nous d’aller voir. Il faut savoir qu’une ambulance sortant de la caserne coûte déjà 1 300 euros. »

Selon Perrine Godnair, ce principe de carence ambulancière s’établit à 700 interventions par an. « En réalité, nous en gagnons 10 000. Je vous laisse faire le calcul… »

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Pour les pompiers, les défis sont donc multiples. A commencer par réussir à motiver les plus jeunes recrues qui n’imaginaient pas forcément le métier sous cet angle. Tout en gérant un pression très important, lié au rythme, aux dangers et aux impératifs du métier. « Pour un incendie, pour un accident, il faut être réactif et en forme. C’est là que réside notre cœur de métier. Tout cela doit être réorganisé, repensé au bénéfice de la population », plaide l’un d’eux.

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