« La filière melon pour les origines Maroc et Espagne est à un tournant »

« La filière melon pour les origines Maroc et Espagne est à un tournant »
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Jeudi, au medFEL, les traditionnelles prévisions de plantation de melons pour la France, l’Espagne et le Maroc ont été dévoilées. Si la stabilisation des superficies se confirme en France, l’Espagne connaît cette année une nouvelle baisse. Les surfaces au Maroc sont en légère hausse. Le point sur la campagne 2024 et les enjeux de la filière, par l’Association Interprofessionnelle du Melon.

Les données présentées sont susceptibles d’évoluer, notamment pour la France car les plantations ne sont pas terminées et les conditions climatiques peuvent changer.

France : la stabilisation des surfaces se confirme
La stabilisation des superficies se confirme pour la deuxième année consécutive en France avec un total de 10 650 hectares pour cette année (en légère augmentation de 150 hectares). Mais l’AIM prévient « Cette stabilisation ne préjuge en rien de la campagne 2024 ! Ce n’est pas pour cela que ce sera meilleur ou pire que l’année dernière. Car on a bien vu que 2022 et 2023 ont été totalement différentes en termes de volumes et de commercialisation», rappelle Myriam Martineau.

Si les semis ont été compliqués en mars, ils se sont poursuivis normalement depuis avril, constate l’AIM, qui rappelle le problème des excès d’eau sauf dans les Pyrénées-Orientales, l’Aude et l’Hérault.

Les prévisions en termes de volumes et de pics de production dépendront de la nouaison et des conditions climatiques des mois de mai et juin. Mais comme le rappelle Jérôme Jausseran : « Il y a 5 semaines entre la date de nouaison et la date de récolte, il est donc encore un peu tôt pour savoir s’il y aura un retard. Mais il est évident que si les prévisions météorologiques se réalisent la semaine prochaine, nous ne serons pas en avance sur le Sud-Est.»

Maroc : des prévisions en légère hausse
Cette année, les prévisions pour le Maroc sont de 1.450 hectares, soit une augmentation de 90 hectares. Détails par bassin de production ci-dessous :


Les superficies à Kénitra sont stables avec 120 hectares, Marrakech enregistre une augmentation de 90 hectares avec un total cette année de 920 hectares, les superficies sont également stables pour Agadir avec 140 hectares et Dakhla enregistre une augmentation de 40 hectares avec un total de 270 hectares.

Si les surfaces sont en légère augmentation, les rendements sont pour l’instant plutôt faibles sur tous les bassins, entre 15 et 18 tonnes maximum par hectare et donc globalement une baisse des tonnages, constate l’AIM.

Déjà présente sur le marché, la récolte du melon marocain est déjà réalisée à 70% ; le « grand sommet est passé ». Il reste 40% pour Marrakech et l’ensemble de Kénitra», explique l’AIM.

Espagne : troisième année consécutive de baisse
L’érosion continue pour l’Espagne, annonce l’AIM. Le pays a subi une perte de 40% de sa superficie en 3 ans. Cette année la superficie totale est estimée à 2.750 hectares (avec une diminution de 380 hectares).

« Une tendance à la baisse inquiétante » pour la zone Murcie/Alicante, qui a perdu 50 % de sa superficie en 4 ans (un total de 2 000 hectares cette année avec une baisse de 200 hectares pour cette campagne). Un déclin qui serait « multifactoriel » selon l’AIM : forte pression sur le foncier, accès à l’eau, normes environnementales qui se durcissent, principalement dans les zones côtières et coûts de production en forte hausse. « La filière melon pour les origines Maroc et Espagne est à un tournant », ajoute Myriam Martineau, évoquant le manque d’eau et l’interdiction de planter au Maroc.

Photo : © AIM

 
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