C’est un phénomène récurrent dans les cours et tribunaux, des jeunes se lançant dans une arnaque consistant à vendre des téléphones portables et des ordinateurs à un prix imbattable. Le client est attiré, il est séduit, il paie et ne voit jamais la couleur de la marchandise.
Christophe est soupçonné d’être un tel escroc. Une vieille dame a donné près de 1500 euros au citoyen d’Obourg pour du matériel informatique. Un jeune Liégeois, qui se déplace à Mons pour la deuxième fois et qui refuse de reporter le dossier, a payé 270 euros. Un hôtel, représenté par l’un de ses gérants, réclame 420 euros. Le prévenu ne conteste rien.
Une discipline
De ce fait, la plaidoirie du procureur se limite à quelques mots : le prévenu est coupable, il a un casier judiciaire vierge mais il est connu pour des faits nouveaux, six mois de prison avec sursis sont requis. “Cela nécessitera une certaine discipline. S’il ne respecte pas les mesures, je demanderais la révocation du séjour», annonce le procureur adjoint.
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Pour la défense, M. Frédéric Guttadauria plaide pour une suspension probatoire de la peine. “Si on additionne les montants, on est à 3000 euros sur trois ans, c’est pas Madoff non plus», a déclaré l’avocat. Pour l’escroc américain, les sommes se chiffrent à plusieurs chiffres.
Jeux de chances
L’avocat explique que son client a perdu ses repères, coincé dans une addiction aux jeux de hasard. Il s’est retrouvé dans une chambre d’hôtel, qu’il n’a pas payée, avec une dame. Il est père de trois enfants et va bientôt commencer un travail de type article 60. Enfin, l’avocat constate que les frais de transport des Liégeois sont bien supérieurs à ceux réclamés par les avocats à leurs clients.
Christophe a exprimé ses regrets avant de quitter la salle d’audience.
Jugement le 28 mai.
