Le gouvernement a indiqué vendredi qu’il n’excluait “aucun scénario” pour maintenir l’activité du générique Biogaran, propriété de Servier, sur le territoire français, en réaction aux rumeurs de vente récurrentes depuis plusieurs semaines. Interrogé sur LCI sur une éventuelle prise de participation de l’Etat dans le numéro un des génériques en France, le ministre de la Santé Frédéric Valletoux a assuré qu’il étudiait “tous les scénarios qui devraient permettre de maintenir Biogaran dans le giron français”.
“Nous ne mettons aucun scénario de côté», a-t-il déclaré, soulignant que «il faut aussi respecter les règles du marché mais faire en sorte que cette ambition de retrouver une souveraineté industrielle en matière de médicaments se concrétise à cette occasion.« . “Tout est sur la table et il est bien trop tôt pour se prononcer de manière définitive.», a-t-il ajouté, signalant que «quatre acheteurs (qui) se sont fait connaître dont deux solutions françaises, deux solutions étrangères« .
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Biogaran, c’est une boîte de médicament sur huit en France
La perspective d’une éventuelle vente du laboratoire qui «présente une boîte de médicaments sur huit vendue en pharmacie» en France selon l’entreprise, contrarie le gouvernement engagé dans la reconquête de la souveraineté sanitaire, et met l’opposition sur le devant de la scène. Le ministre délégué chargé de l’Industrie, Roland Lescure, qui avait déjà annoncé la semaine dernière son «vigilance» et son agacement face au risque de délocalisation, ont enfoncé le clou vendredi. “Nous avons voté des dispositions sur les investissements étrangers en France qui permettent d’imposer des conditions. Nous regardons cette transaction de manière extrêmement précise et sévère si nécessaire.», a-t-il déclaré sur Sud Radio.
“Il existe aujourd’hui en France 39 usines qui produisent pour Biogaran. On ne vend donc pas une entreprise comme ça, comme si de rien n’était.», a insisté le ministre qui attend une réponse des acheteurs potentiels à son invitation à discuter. Interrogés, ni Biogaran ni sa maison mère Servier n’ont souhaité réagir.
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