« Les patients sont livrés à eux-mêmes »

L’accès à l’aide médicale à mourir a largement monopolisé les débats sur les soins de fin de vie ces dernières années. Cet acte médical est obtenu aujourd’hui par près de 6 000 personnes chaque année au Québec.

Toutefois, le président de la Commission des soins de fin de vie, le Dr Michel A. Bureau, entend désormais concentrer les efforts de l’organisme sur l’accès aux soins palliatifs. Soins offerts à plus de 50 000 personnes par an.

Au cours des cinq dernières années, nous avons consacré beaucoup de temps à l’aide médicale à mourir. Mais ici, le mandat de la Commission pour les cinq prochaines années sera de se concentrer sur les soins palliatifs.

Une citation de Dr Michel A. Bureau

Selon le président de la Commission, il est urgent d’agir. Il y a des patients livrés à eux-mêmes et qui ont besoin de soins palliatifs.il dit.

Dr Michel Bureau, président de la Commission des soins de fin de vie

Photo : Radio-Canada

Les soins palliatifs visent à soulager les souffrances d’une personne en fin de vie sans hâter ni retarder le décès, pour l’aider à maintenir la meilleure qualité de vie possible et offrir à cette personne et à ses proches le soutien nécessairepeut-on lire dans les rapports de la Commission.

Le Dr Bureau dit qu’il ajoute sa voix à ceux qui estiment qu’un rattrapage est nécessaire. Oui, je rattrape mon retard [à faire] C’est très important, ce n’est pas moi qui le dis, ce sont les ministères, le ministre, les médecins. Nous devons travailler là-dessusil maintient.

Le président de la Société québécoise des médecins de soins palliatifs a déjà déclaré qu’il existait une forme de loterie pour accéder à ces soins.

La réalité, c’est qu’il y a toujours une sorte de loterie des codes postaux et, selon le territoire où l’on habite, les soins palliatifs ne sont pas équivalents. Il existe de grandes inégalités selon les CLSC [près desquels] nous résidonsdéplorait le Dr Olivia Nguyen en mars 2023.

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La Dre Olivia Nguyen est présidente de la Société québécoise des médecins de soins palliatifs.

Photo : Radio-Canada

Comme l’explique le Dr Bureau, il y a des régions moins équipées en médecins et professionnels.

L’offre de services et la capacité d’intervention du réseau de la santé varient du simple au double dans certaines régions.fait-il remarquer.

Ralentissement de l’aide médicale à mourir

Après des années d’augmentations successives au-delà de 40 %, le recours à l’aide médicale à mourir (AMM) marque une pause. Selon les données mensuelles publiées par la Commission des soins de fin de vie, le nombre de patients ayant bénéficié de l’aide médicale à mourir est resté stable au cours des derniers mois.

Pour la période de six mois la plus récente (septembre 2023 à février 2024), le nombre de patients recevant l’aide médicale à mourir a fluctué entre 425 et 475 par mois, un nombre similaire par rapport à la même période de l’année dernière.

Le Dr Michel Bureau, président de la Commission, y voit une pause temporaire. % à 15% d’augmentation par an », « texte » : « Il y a une période de stabilité, mais je prévois que nous continuerons à avoir 10 à 15 % d’augmentation par an »}} »>Il y a une période de stabilité, mais je prévois que nous continuerons à avoir une augmentation de 10 à 15 % par an.il dit.

Pour l’ensemble de l’année 2023, 5 686 personnes ont obtenu l’aide médicale à mourir, selon les dernières données. Ce nombre correspond à plus de 7 % des décès enregistrés au Québec. Il y en avait moins de 500 en 2016.

En quelques années seulement, le Québec est devenu l’endroit au monde où le recours à l’aide médicale à mourir est le plus fréquent. C’est plus du double de la proportion qui existe en Ontario.

Comprendre l’utilisation de l’AMM

Devant l’intérêt des dernières années pour l’obtention de l’aide médicale à mourir, la ministre de la Santé et des Aînés, Sonia Bélanger, a récemment mandaté une équipe de recherche qui devra se pencher sur les motivations des usagers.

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Sonia Bélanger, ministre de la Santé et des Aînés

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

Le budget de recherche prévu pour ce projet dans le cadre du Fonds de recherche du Québec s’élève à plus de 920 000 $ sur trois ans.

Nous avons une très grande acceptabilité sociale et c’est quelque chose que nous devons comprendre pour continuer de mieux servir les Québécois, a déclaré par écrit le ministre Bélanger. Je suivrai de près les résultats de la recherche.

Le Québec veut élargirAMM dès l’automne pour faire avancer les demandes de personnes souffrant d’un trouble neurocognitif majeur comme la maladie d’Alzheimer.

Le ministre Bélanger a récemment demandé au gouvernement fédéral d’apporter une modification au Code criminel uniquement au Québec afin de protéger les professionnels de la santé contre d’éventuelles poursuites.

 
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